Chapitre 1 - La souffrance, source de
transformation
La
rafale des vents est venue balayer les murs de sécurité que
j’avais construits depuis ma plus tendre enfance. La rafale des
vents m’a propulsée au plus profond de moi.
Libération
Introduite en coup de vent
À l’embrasure de mon cœur
La
souffrance élut domicile
Dans
l’intimité de mes secrets
J’imbriquai une balustrade
Espérant me protéger…de toutes intempéries
L’entière vision de l’univers
Elle m’obstrua…
En
clopinant sur sa béquille
La
fuite m’entraîna…dans les marécages de l’illusion
Je
m’enfonçai aspirée
Par
le boulet de mes secrets
La souffrance se déchira
Et se répandit dans le marais
Démasquant mes peines
Quelques peu banales
Sans la prestance…de leurs ombres
La
liberté accoucha
Au
présent de mes vies.
Chapitre
2 - Naître à soi
Simplement
naître
Les normes me
traînent
Vers le renoncement
de mes entrailles
Un creux d’amour
Propulse mon être
Vers le vide d’une
existence…
L’étouffement me
questionne
Je cherche le
visage
De mes besoins
De mes limites
De mon âme…
La tristesse
m’habite
Le bonheur cherche
logis
Et lorsque je lui
offre un gîte
La culpabilité
m’envahit…
L’amour est
entré au fond de moi
Par la porte de
derrière
J’ouvre petit à
petit les pièces
Menant au salon…
Chapitre 3-
Être, c’est aimer
Un doux murmure, cet
échange pur empreint de la sérénité et du bonheur de ces gens
qui ont su croître… de chaque souffrance… de toutes joies…
Sincère
regard
Au soir de votre vie
Quand le pas se fait
plus lent
Quand votre visage
illumine toute la sincérité
Contre laquelle les
luttes de pouvoir
Ne peuvent plus
gagner…
Lorsqu’en vous
croisant
Votre regard
nous dicte la sagesse
C’est
égoïstement que l’on puise la beauté
D’une maturité
débordante d’énergie
Qui pour vous
reste invisible
Dans les
douleurs de votre corps vieillissant…
Souvent jusqu’à
votre mort
Vous ignorez ces
cadeaux
Qu’à tout moment
vous offrez
Aux jeunes débutants
De cette vie à
apprivoiser…
Ce sont mes plus
beaux soupirs
Ce sont mes plus
belles richesses
Que vous m’avez
tant et tant de fois offerts
Par
votre…Sincère regard !
Chapitre 4 -
Palper l’ailleurs
Visite au
jardin de mon père
Au jardin de mon
père
Au lieu de mes
origines
Respiration de mes
racines
Symbiose de nos
soupirs
Sur un rocher
Je me suis
fondue
Au ruisseau de
ses bruits
Au murmure de
mes origines
Je ne cueille point
la fleur
Elle mourrait
Je ne cueille point
la fleur
J’y respire sa force
Percevoir la vie
Percevoir son souffle
Insuffler ma source
Symbiose de nos soupirs
Au ruisseau de ses
bruits
Je m’y suis fondue
Au murmure de mes
origines
Ensemble nous
respirons
Le ruisseau et la
fleur
Mon père et moi.