Introduction - L'école réelle
Le défi
d'instruire et d'éduquer les enfants et les adolescents se relève dans
une école à chaque génération. La réalité quotidienne dépasse l'idéal,
l'imagination des pensants et des exécutants.
L'industrie
scolaire se porte bien: construction et entretien des écoles, écriture,
édition et impression des manuels scolaires, direction, secrétariat et
enseignement, orthopédagogie, travail social et psychologie, le tout
chapeauté à tous les niveaux de l'administration par des milliers de
fonctionnaires et de politiciens.
Une réforme
scolaire, des nouveaux programmes d'études, une nouvelle méthode
d'enseignement et d'apprentissage réjouissent d'abord les producteurs
parce qu'elle commande du nouveau matériel pédagogique et des nouveaux
manuels très coûteux qui vont enrichir les éditeurs, les imprimeurs, les
vendeurs, les auteurs, bref les exploiteurs du commerce scolaire.
Ensuite,
cette réforme scolaire lucrative oblige les enseignants, les parents et
les élèves à l'adopter et à s'y adapter. Ils doivent bien se comporter
pour faire réussir les élèves aux examens des décideurs qui ne savent
pas enseigner ou qui oublient la vraie nature de l'enseignement à trente
élèves d'intelligence et de motivation variables dans la même classe.
L'enseignement, l'apprentissage et l'évaluation des élèves forment un
trio indissociable. Le professeur doit connaître le rendement de ses
élèves en chiffre pour mieux améliorer son enseignement. Apprendre et
réussir, voilà la raison des élèves dans une classe!
L'école,
institution structurée, doit assurer, à travers l'instruction et
l'éducation, l'égalité des élèves, non l'égalitarisme. Ils apprennent ce
que le professeur leur enseigne. L'enseignement constitue l'acte
d'instruction alors que l'apprentissage, l'acte de compréhension. Que de
réalités fondamentales sur le plancher d'une école et d'une classe au
jour le jour! La méthode de chaque discipline fait appel à l'analyse et
à la synthèse. Des exemples.
-
En français, l'analyse
grammaticale et propositionnelle.
-
En écriture, la synthèse
de son savoir et de son habileté à former un texte.
-
En mathématique,
l'analyse algébrique, graphique.
-
En physique, l'analyse
de la nature, de la mécanique.
-
En biologie, l'analyse
des composantes d'un corps.
Toute
matière comprend un contenu, pose des problèmes et propose des solutions
au service de l'intelligence et du succès autant des enseignants que des
élèves.
Vivre avec
le réel comprend aussi l'adaptation à la vie quotidienne, y compris
l'école, la classe avec ses élèves de potentiel intellectuel et de
caractère différents. L'école idéale et définitive n'existe pas. Elle se
perfectionne d'une génération à l'autre. Offrons aux jeunes une école
réelle, adaptée, efficace et moderne qui va les aider à vivre heureux
avec leur hérédité et leur capital humain, appelé talent. Le réel égale
la réalité, le contraire de virtuel.
École
signifie loisir. Le loisir chez les Anciens consistait en une période de
formation et d'information à la culture personnelle et sociale. L'école
engendre un vocabulaire particulier: écolier, écolage, scolaire,
scolastique et tous les mots relatifs à la psycho-pédagogie et à la
didactique. L'école succède à la famille, mais ces deux institutions
éducatrices limitées s'entraident et se prolongent au centre des loisirs
et dans l'école permanente des voyages autant dans son pays natal qu'à
l'étranger.
Je continue
à démontrer cette réalité dans ce quatrième tome de mon journal
pédagogique mensuel à travers des observations, des faits vécus, des
réflexions, des forces et des faiblesses des intervenants. L'école
m'intéresse et m'interpelle toujours...
Jean-Louis Jobin, Ph.D.
* * *
Une
adaptation continue et durable à l’école du succès
S’adapter à
la nouvelle orthographe de la langue française, c’est aussi cela vivre
avec le réel social et scolaire. Le choix et le rôle des mots aident à
comprendre la valeur du langage quotidien et de la communication avec
nos semblables.
Un
enseignant est un spécialiste de l’enseignement. L’est-il vraiment?
Notre ministère de l’Éducation impose une nouvelle réforme de l’école
québécoise au cours primaire depuis 1998. Que vaut-elle? Le cours
secondaire ne l’applique pas encore. Pourquoi?
Dans le
système scolaire adapté au lieu et au temps, c’est aussi assurer :
-
l’accès de tous les jeunes, garçons et filles, à l’école, dans des
écoles adaptées aux besoins,
-
la
compétence moderne des enseignants et des directeurs, hommes et
femmes,
-
l’enseignement du savoir fondamental aux élèves: le trio lecture +
écriture + calcul, dans toutes les matières scolaires apprises dans
un français correct,
-
l’évaluation durable de ces composantes du triangle équilatéral:
lecture-écriture-calcul,
-
l’analyse des faiblesses et leurs corrections,
-
la
quantité et la qualité du duo enseignement / apprentissage et
-
l’éducation permanente de l’enseignant: lire un journal, un livre,
regarder un téléjournal, étudier son métier, voyager, progresser.
L’école se
présente comme une source individuelle et collective de connaissances et
d’expériences, d’instruction et d’éducation, de préparation et
d’épanouissement à la vie réelle selon notre condition humaine.
Il faut plus
d’hommes pour enseigner dans les écoles primaires.
L’école joue
un grand rôle dans l’éducation de ses élèves aux droits et aux devoirs
fondamentaux de toute personne civilisée. D’où l’égalité, la liberté et
la fraternité !
La
production ou l’invention, créativité humaine, dépend de l’intelligence,
de la mémoire, de la volonté, de l’imagination et du langage. Nos choix
doivent s’orienter vers la vérité, la liberté et la réalité quotidienne
de notre vie limitée. D’où notre vie en société démocratique : famille,
ville, région, peuple, pays, continent. Le tout forme un seul monde qui
s’appelle Terre. Donc, réalisons le partage international chaque jour de
notre vie !
L’école
instruit, éduque et mène ses élèves au succès : son triple but
transcende le temps et le lieu.
Vivre
ensemble, c’est coordonner les humains et leurs capacités personnelles
vers la réalisation d’un même objectif : le bonheur sur terre se compose
de vérité, d’égalité, de liberté, de charité, de solidarité.
Un citoyen,
un élève, n’est pas une abstraction, mais une réalité concrète devant
ses parents, son chef d’État et son professeur, tous imparfaits. Chacun
doit recevoir et donner : cette participation réciproque constitue la
base de la vie commune, de la fraternité. Nous, les Terriens des cinq
continents, formons un seul peuple, le peuple réel de Dieu, notre
Créateur.
Tourner dans le sens de l’engrenage
Vivre avec le réel est aussi accepter l’interdépendance de la nature
terrestre avec ses créatures inanimées (air, eau, terre, feu, vent) et
animées (végétaux, animaux et humains). En même temps, le réel nous
amène à accepter le monde physique, nos semblables, notre hérédité, les
objets, les causes et les conséquences inévitables de notre condition
humaine décidée par le Décideur premier appelé Dieu.
Le succès de notre vie humaine dépend de notre adaptation à la nature
physique de notre Terre qui, elle, dépend du soleil, de la lune, des
étoiles, des astres connus et inconnus.
La lune détermine l’ordre des quatre saisons. Le tournage ordonné et
régulier des saisons nous indique le chemin à suivre : d’abord le
printemps, suivi de l’été, l’automne et l’hiver.
Les saisons symbolisent les étapes de la vie humaine :
-
le printemps:
ensemencement, conception, végétation, naissance de nouveaux êtres;
-
l’été: épanouissement,
croissance, enfance, adolescence, jeunesse, vie adulte ;
-
l’automne: récolte,
nourriture, maturité, labourage, décroissance;
-
l’hiver: repos de la
terre, retraite, rupture, vieillesse, attente, mort et nouvelle vie.
La graine de
carotte récoltée à l’automne puis ensemencée au printemps suivant
pourrit dans la terre pour produire une nouvelle carotte. Notre corps
meurt à la fin de notre vie terrestre pour commencer la vie éternelle.
Si le grain ne meurt…
Le succès de notre vie humaine dépend de notre participation à la
Création et de notre acceptation individuelle des limites naturelles et
de nos limites à la fois personnelles et collectives. Notre obéissance
positive aux lois naturelles et surnaturelles nous aide à éviter les
illusions et les ambitions démesurées, sources d’échec. Notre bonheur
durable en résulte. Nous vivons sur la terre pour gagner, mais nous
faut-il encore tourner dans le bon sens.
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