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COUVERTURES
Journal de
Chine du Père Paul Gravel – 1941 à 1946 - De l’occupation japonaise à la
guerre civile,
Jean-Paul Gravel, Préface de Bertrand Roy, p. m. é., Fondation littéraire Fleur de Lys. |
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PRÉSENTATION
Journal de Chine du Père Paul
Gravel – 1941 à 1946 - De l’occupation japonaise à
la guerre civile,
Jean-Paul Gravel, Préface de Bertrand Roy, p. m. é.,
Fondation littéraire Fleur de Lys.
L'auteur présente le Journal du
père Paul Gravel, prêtre des Missions-Étrangères du
Québec, écrit au jour le jour de 1941 à 1946. Le
Journal relate la vie des missionnaires en captivité
au camp d'internement de la Mission de Szepingkai
(aujourd'hui Siping), en Mandchourie, au nord-est de
la Chine. C'est là que tous les missionnaires
catholiques canadiens, hommes, œuvrant en
Mandchourie ont été concentrés par les autorités
japonaises après l'entrée en guerre du Canada contre
le Japon. Y séjournèrent près de cinquante prêtres
des Missions-Étrangères du Québec ainsi qu'une
vingtaine de clercs de Saint-Viateur et de frères
des écoles chrétiennes. Plusieurs autres
missionnaires étrangers y ont aussi séjourné,
notamment une trentaine de missionnaires belges (scheutistes)
et quelques américains (Maryknoll). Plusieurs femmes
missionnaires canadiennes y ont aussi été confinées,
à mesure que s'intensifiaient les combats dans les
postes éloignés, soit une quinzaine de religieuses,
missionnaires de l'Immaculée-Conception, dont deux
sœurs du père Gravel, et quelques Antoniennes de
Marie.
La vie tranquille du début de
l'internement fit place peu à peu à l'agitation
lorsque les combats se multiplièrent à l'extérieur
de la Mission entre les troupes alliées soviétiques
et l'armée japonaise, jusqu'à la reddition du Japon
au mois d'août 1945. C'est alors qu'éclata et
s'intensifia la guerre civile entre les troupes
chinoises communistes de Mao Zedong et les troupes
chinoises nationalistes de Chiang Kai-shek. La
situation atteignit son point culminant lors de la
première Bataille de Szepingkai, de mars à mai 1946,
alors que les bâtiments de la Mission, transformés
en camp retranché de la guérilla, furent bombardés
par les troupes nationalistes.
* * *
L'ouvrage comporte un index des
noms permettant au lecteur de repérer facilement le
nom d'un missionnaire ou encore celui d'un
personnage politique ou militaire. Il intéressera
autant les descendants des familles d'appartenance
des missionnaires que les chercheurs à l'affût de
documentation sur l'histoire des missionnaires
québécois à l'étranger.
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SOMMAIRE
Journal de Chine du Père Paul
Gravel – 1941 à 1946 - De l’occupation japonaise à
la guerre civile,
Jean-Paul Gravel, Préface de Bertrand Roy, p. m. é.,
Fondation littéraire Fleur de Lys.
REMERCIEMENTS
PRÉFACE
AVANT-PROPOS
INTRODUCTION
CARTE 1
Missions catholiques de la Mandchourie sous
l’occupation japonaise (vers 1938)
CARTE 2
Missions catholiques québécoises en Mandchourie
(vers 1940)
PREMIÈRE PARTIE
Le contexte explosif de l'époque
Pourquoi ont-ils choisi la Chine ?
Une jeune société et une présence écourtée
Un débarquement en zone de conflits
Les traités inégaux : un vrai buffet chinois
Lord Elgin : de Montréal à Pékin
Le Japon s’invite à la table
La révolte des Boxeurs : une épée de Damoclès
au-dessus des missionnaires ?
Le martyre : une perspective acceptée, et glorifiée
Les Brigands : des Robin-des-Bois, de simples
bandits ou des soldats ?
Des missionnaires armés ?
Un contexte socio-économique favorisant le
brigandage
Le missionnaire québécois : un reflet du Québec
traditionnel
L’évangélisation de la Chine : mission impossible ?
Et si les missionnaires québécois avaient pu
demeurer en Chine ?
Les positions politiques des missionnaires québécois
D’où venait la crainte du communisme ?
La configuration des missions québécoises
Les conditions de vie au camp de concentration
ALBUM DE PHOTOGRAPHIES
DEUXIÈME PARTIE - JOURNAL DU PÈRE PAUL GRAVEL
Chapitre 1
Arrestation et concentration des missionnaires
canadiens
Chapitre 2
Retour forcé à la vie de collégiens sous
surveillance
Chapitre 3
Première offre de retour au Canada : faible nombre
de partants
Chapitre 4
Deuxième année de vie entre les murailles
Chapitre 5
La censure des communications favorise les rumeurs
et la critique
Chapitre 6
Nouvelles rumeurs d’échange de prisonniers
Chapitre 7
Débarquement des Alliés en France et début des
bombardements en Mandchourie
Chapitre 8
Visite de la Croix-Rouge internationale
Chapitre 9
Quatrième année de concentration et fin de la guerre
en Europe
Chapitre 10
Les troupes japonaises s’installent dans les
Missions québécoises
Chapitre 11
Défaite du Japon et premiers rapports harmonieux
avec les officiers soviétiques
Chapitre 12
Installation des troupes communistes chinoises dans
les campagnes
Chapitre 13
Éclatement de la guerre civile entre les troupes
communistes et les troupes nationalistes
Chapitre 14
La Bataille de Szepingkai. Installation des troupes
communistes au séminaire
et bombardement de la Mission par les troupes
nationalistes
Chapitre 15
Retrait des troupes communistes dans les campagnes.
Les sœurs infirmières québécoises soignent leurs
blessés
Chapitre 16
Dernières visites dans les Missions avant le retour
au Canada
Chapitre 17
Départ pour le Canada : un congé temporaire qui
s’avérera définitif
CONCLUSION
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES
Tableau 1-A
Prêtres des Missions-Étrangères du Québec internés
au camp de concentration de Szepingkai entre 1941 et
1945, date et âge de leur arrivée en Mandchourie et
lieu de leur affectation en 1939
Tableau 1-B
(suite du tableau précédent)
Tableau 2-A
Noms des villes et villages du Journal et de leurs
équivalences actuelles
Tableau 2-B
(suite du tableau précédent)
Tableau 3
Nombre d’habitants et de catholiques des différentes
agglomérations de Mandchourie desservies par les
Missions québécoises de Szepingkai et de Lintung,
1939
INDEX DES NOMS DE PERSONNES
ABRÉVIATIONS
AU SUJET DE L’AUTEUR
COMMUNIQUER AVEC L’AUTEUR
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EXTRAIT
Journal de Chine du Père Paul Gravel – 1941 à 1946 - De l’occupation
japonaise à la guerre civile,
Jean-Paul Gravel, Préface de Bertrand Roy, p. m. é., Fondation littéraire
Fleur de Lys.
REMERCIEMENTS
Ce livre est dédié à la mémoire du père Paul Gravel et de ses sœurs,
Éliane et Germaine, tous les trois missionnaires en Chine dans les années
1930 et 1940. C'est grâce à leur souci d'écrire leurs observations dans un
journal personnel, dans des articles de revue et dans leur correspondance
que la rédaction de cet ouvrage fut rendue possible.
Je remercie Serge Granger dont la passion pour l’histoire de la Chine et
de ses relations avec le Québec m’a convaincu de réaliser cet ouvrage. Ma
gratitude s’adresse également aux confrères retraités du père Gravel qui ont
œuvré avec lui aux Philippines, soit Jules Boucher, François Brunelle,
Louis-Georges Fortin, Hervé Gautreau, Armand Lalande et Gérard Loiselle. Ils
ont aimablement accepté de me rencontrer en entrevue pour m’éclairer sur
l'intégration du père Gravel et de ses confrères aux missions des
Philippines, après leur départ de la Chine. Merci à Guy Laperrière pour
l’aide qu’il m’a apportée quant à la connaissance de l’histoire des
communautés religieuses et quant aux sources à consulter. Je suis fort
reconnaissant envers Bertrand Roy, p. m. é., dont la préface situe
admirablement bien l'intervention des missionnaires dans l'histoire du
Québec et la rupture opérée dans son contenu à partir de la fin des années
soixante.
Merci aux membres de ma famille et aux amis qui ont contribué d'une façon
ou d'une autre à la réalisation de ce projet : à Cécile dont la mémoire
encore bien alerte a permis de confirmer plusieurs informations; à Thérèse,
Marie-Paule et Richard pour leurs divers conseils; et à Louise G. qui m'a
fourni une aide exceptionnelle et soutenue pour la révision linguistique qui
s'est avérée un travail ardu compte tenu de notre volonté de conserver le
plus possible le texte original du Journal. Enfin, merci à Louise M., pour
sa patience maintes fois éprouvée...
PRÉFACE
« Nous sommes venus ici pour répandre la religion du bon Dieu et nous ne
craignons pas les difficultés ». Quand il écrit ces mots dans son journal,
le 30 septembre 1943, Paul Gravel a 34 ans. Il est missionnaire en
Mandchourie, dans le nord-est de la Chine, depuis huit ans. Il a commencé à
tenir ce journal deux ans auparavant, quand l’armée d’occupation japonaise a
arrêté les missionnaires étrangers présents dans cette région. Depuis lors,
ceux-ci sont détenus dans la Mission catholique de Szepingkai transformée en
camp d’internement. C’est ce journal que Jean-Paul Gravel a voulu sauver de
l’oubli par cette publication.
Ce journal de captivité est un document particulier. Il ne se présente pas
comme une œuvre littéraire composée pour d’éventuels lecteurs, ni comme un
compte rendu critique des événements dont il fait le récit. Il s’agit plutôt
d’un aide-mémoire. C’est le journal de bord de la survie quotidienne dans le
contexte éprouvant d’un temps d’attente, de privations, de dangers,
d’inquiétudes. Que deviennent les gens laissés sur place dans les localités
où travaillaient les missionnaires ? Quel est l’avenir de l’œuvre entreprise
? Et si une offre de rapatriement se présente, faut-il partir ou rester ?
Dans de telles circonstances, le caractère fragmentaire du récit n’est pas
surprenant : les anecdotes et les détails prosaïques de la vie quotidienne
se mêlent aux informations, surtout aux rumeurs, sur la situation politique
et ecclésiale de ces années incertaines de conflit mondial.
Alors que les témoins des événements racontés dans ce journal sont
aujourd’hui disparus, il est utile de préserver un tel document comme source
documentaire pour la mémoire missionnaire. Ce récit de vie est mis en valeur
de façon remarquable par le travail minutieux de documentation et d’édition
de Jean-Paul Gravel, comme en témoignent les notes explicatives au fil des
pages. Plus encore, la première partie décrivant le contexte socio-politique
et religieux de l’époque est une mise en situation indispensable pour
comprendre une expérience des « missions étrangères » dont la pensée et la
pratique peuvent nous apparaître aujourd’hui dépassées sinon étranges.
En effet, si la « religion du bon Dieu » que ce jeune prêtre originaire du
Québec allait répandre en Chine était la foi chrétienne, la pensée et la
pratique de cette aventure missionnaire exprimaient un moment particulier du
catholicisme canadien-français. Durant la première moitié du XXe siècle,
surtout entre 1919 et 1939, le mouvement missionnaire avait connu au Québec
un développement sans précédent. En 1942, alors que Paul Gravel écrivait son
journal de captivité à Szepingkai, une exposition missionnaire était
organisée à l’Oratoire Saint-Joseph à l’occasion du 3e centenaire de la
ville de Montréal. Les kiosques de cette exposition, visités par plus de 250
000 personnes, présentaient les pays du monde où oeuvraient alors plus de 2
000 missionnaires canadiens-français.
Ce mouvement missionnaire se distinguait du messianisme conquérant des
empires coloniaux, du dessein révolutionnaire de l’Internationale socialiste
ou de l’enthousiasme des mouvements protestants anglo-saxons visant
l’évangélisation du monde durant cette génération. Il s’inspirait plutôt de
l’utopie d’une expansion spirituelle réaffirmant en termes héroïques le lien
entre l’Église catholique et la nation canadienne-française alors que
s’amorçaient les transformations sociales qui conduiraient bientôt à la
rupture de ce lien historique. Si l’Église au Québec pouvait de moins en
moins identifier sa mission à celle de la nation canadienne-française en
Canada, le fait de prendre sa place dans le champ des « missions étrangères
» lui permettait d’affirmer son identité dans l’ensemble du monde
catholique. Ce mouvement missionnaire ouvrait même un nouvel espace au
nationalisme canadien-français en appelant celui-ci à s’identifier
maintenant à la mission universelle de l’Église catholique. Ainsi, pour
soutenir le Séminaire des Missions-Étrangères qu’ils avaient fondé en 1921,
les évêques du Québec faisaient appel au patriotisme en affirmant la mission
apostolique de la province de Québec en vertu de ses origines françaises et
de l’histoire de sa survivance.
Or ce mouvement missionnaire, où s’inscrit l’envoi de Paul Gravel en
Mandchourie, se situait dans une période de transition au niveau de
l’ensemble des acteurs des missions catholiques. Il s’agissait du passage
critique de la mission comme expansion de la chrétienté à la mission comme
fondation et développement d’Églises autochtones. Autrement dit, non plus
introduire les peuples du monde dans la chrétienté occidentale, mais
introduire l’Église dans la vie de ces peuples. Confiée à des prêtres, aidés
de leurs auxiliaires religieux et laïques, la mission visait en priorité
l’implantation institutionnelle de l’Église, d’une façon spéciale par la
formation d’un clergé local. C’est ainsi que Paul Gravel fut très vite
impliqué dans la formation des futurs séminaristes. La mise en œuvre de
cette vision de la mission inspira l’action de la Société des
Missions-Étrangères du Québec jusqu’au Concile Vatican II (1962-65) et
au-delà.
La remise en question de cette vision de la mission d’implantation est une
dimension cruciale de la crise d’identité des Instituts missionnaire durant
les années post-conciliaires. Les bouleversements socio-politiques des
années d’après-guerre, tels la révolution chinoise, les indépendances
nationales en Asie et en Afrique, les mouvements de libération en Amérique
latine, ainsi que le renouveau de la théologie missionnaire dans la mouvance
de Vatican II ont conduit les Instituts missionnaires à redéfinir leur
projet et à revoir leurs priorités. Après avoir assuré la responsabilité
directe d’Églises en formation en s’appuyant sur les ressources humaines et
matérielles reçues de leur Église d’origine, les missionnaires sont
dorénavant invités à servir comme seconds violons dans les Églises locales
qui les accueillent. De nouveaux projets sont lancés dans le sens d’un
témoignage de communion : communion entre Églises, communion avec les
exclus, communion interculturelle et interreligieuse.
Quand il écrivait son journal, Paul Gravel ne pouvait pas entrevoir les
bouleversements futurs de son Église d’origine dans le creuset de la
sécularisation et de la modernité, ni le renouveau de la mission en dialogue
avec les pauvres, les cultures et les religions qui oriente maintenant la
vie des Églises d’Asie. Il ne pouvait pas imaginer non plus qu’un jour, près
de 60 ans plus tard, une équipe internationale de prêtres et de laïques
associés de la Société des Missions-Étrangères serait appelée à relever ce
défi du dialogue dans cette même région du nord de la Chine où il avait vécu
des années de captivité. Mais en notant au jour le jour les aléas de ce
détour imprévu et douloureux de son itinéraire missionnaire, il laissait une
trace du chemin parcouru par une génération de croyants aventureux. Grâce au
travail soigné de son éditeur, ce journal prend sa place parmi les sources
documentaires de notre mémoire missionnaire.
Laval, le 8 décembre 2010
Bertrand Roy, p. m. é.
Directeur de la revue Missions Étrangères
AVANT-PROPOS
La Révolution tranquille au Québec fit, comme toutes les révolutions, des
dommages collatéraux. Parmi ceux-ci, on peut mentionner une certaine
dérision manifestée à propos de l’intervention à l’étranger des
missionnaires québécois, hommes et femmes, puis l’oubli progressif de leur
participation à la coopération internationale, notamment en ce qui concerne
l’amélioration du niveau de vie et d’éducation de jeunes chinois. Ces propos
sont ceux du professeur Bernard Landry, ancien premier ministre du Québec,
recueillis à son retour d’une mission d’enseignement en Chine, en 2008, par
la revue Le Brigand (nº 496, octobre – novembre 2008). Il s’était rendu
enseigner dans la ville de Xuzhou (ou Zuchow), où furent exécutés trois
missionnaires jésuites québécois par les forces d’occupation japonaises, en
1943. Dans l’entrevue, le professeur Landry ajoute, en pensant à cette œuvre
sociale des missionnaires québécois en Chine : « C’est pour ça que je
n’hésite jamais à rappeler cette épopée missionnaire et j’espère que
beaucoup d’autres vont le faire, parce que ce sont de très belles pages de
notre histoire ».
La présente publication propose une contribution à la connaissance des
activités missionnaires québécoises en Chine. Le Journal inédit du père Paul
Gravel, prêtre de la Société des Missions-Étrangères du Québec, témoigne
d’une période mouvementée vécue par les missionnaires québécois en
Mandchourie, au nord-est de la Chine. Le Journal débute par l’arrestation de
tous les missionnaires canadiens par les autorités japonaises occupant la
Chine, au mois de décembre 1941, suivie de leur concentration au camp
d’internement de la Mission de Szepingkai.
En plus des prêtres de la S.M.É., furent internés au camp de Szepingkai,
sous la garde des soldats japonais, les membres des communautés des Frères
des écoles chrétiennes et des Clercs de Saint-Viateur œuvrant en
Mandchourie, ceux d’une communauté belge, les pères scheutistes, ainsi que
des membres d’une société américaine, celle des pères de Maryknoll. En même
temps qu’eux, des religieuses québécoises résidèrent aussi sur le territoire
de la Mission de Szepingkai où elles étaient chargées d’activités telles que
les soins infirmiers, l’éducation et la formation de religieuses chinoises.
Sans être officiellement ni internées ni soumises aux règles du camp
d’internement, elles furent néanmoins de plus en plus limitées dans leurs
activités. Il s’agit des missionnaires de l’Immaculée Conception, entre
autres deux sœurs du père Gravel, et des sœurs Antoniennes de Marie.
Le Journal du père Gravel couvre la période de la concentration des
missionnaires jusqu’à leur libération par les troupes alliées soviétiques au
mois d’août 1945. Il porte ensuite sur la période de l’éclatement de la
guerre civile entre les troupes communistes de Mao Zedong et les troupes
nationalistes de Chiang Kai-shek. Une partie de la première Bataille de
Szepingkai s’est d’ailleurs déroulée sur les terrains mêmes de la Mission
qui ont servi de camp retranché à plusieurs centaines de soldats
communistes, du mois de mars au mois de mai 1946. Les bâtiments de la
Mission, soit la cathédrale, l’évêché, le dispensaire, le séminaire et les
résidences des religieuses, ont été bombardés par les troupes nationalistes
pour y déloger leurs « frères » ennemis. Le Journal se termine avec le
retour du père Gravel au Canada et la visite faite à sa famille en Mauricie,
au mois de septembre 1946.
Tout en étant le neveu du père Paul Gravel, c’est en tant que sociologue que
je publie son Journal. Les références à la famille y sont très limitées.
L’intérêt de la publication est relié à la compréhension d’une page
importante de l’histoire des missionnaires québécois en Chine. À plusieurs
égards, les missionnaires ont constitué les premiers « ambassadeurs » et les
premiers « coopérants volontaires » du Québec à l’étranger. Il est important
de prendre en compte cette expérience pour mieux comprendre l’évolution des
relations internationales du Québec et du Canada.
Jean-Paul Gravel, sociologue
Professeur retraité de l'Université de Sherbrooke
INTRODUCTION
Le père Paul Gravel est né dans une paroisse agricole typique du Québec,
Saint-Prosper de Champlain, en 1909. Grâce à l'appui financier de membres de
sa famille et de membres du clergé, comme c’était très souvent le cas à
l’époque, il put faire des études classiques tout en étant pensionnaire au
Séminaire de Trois-Rivières.
L’espoir, pour les uns, ou la résignation pour les autres, de voir le jeune
Paul embrasser la vocation religieuse se concrétisa à la fin de ses études,
en 1931. Il avait en effet choisi de demander son admission chez les prêtres
des Missions-Étrangères du Québec. On devine que la joie et la fierté,
ressenties à l’époque par la plupart des familles dont un enfant choisissait
d’adhérer à la vie religieuse, furent aussi accompagnées, chez ses parents,
d’un sentiment de résignation. Ce n'est pas qu'ils comptaient sur lui pour
assurer la relève agricole, puisque son frère aîné assumait déjà cette
responsabilité. Mais ils venaient tout juste de « donner à Dieu et aux
missions » deux de leurs filles. Ce don qu’ils avaient appris à nommer «
sacrifice » était définitif.
À l’époque, en effet, les sœurs missionnaires de l’Immaculée-Conception
partaient en mission « pour la vie », sans possibilité de retourner dans
leur pays natal. Éliane (sœur Marie-Joséphine) partit pour le nord-est de la
Chine en 1930, et Germaine (sœur Marie-Germaine) fera ses adieux à sa
famille en 1933 pour aller y rejoindre sa sœur aînée. Qui plus est, deux
autres sœurs du père Gravel, soit Marie-Laure et la cadette, Joséphine,
allaient devenir religieuses à leur tour. Au moins, durent penser leurs
parents, ces deux-là ne partiront pas au diable vauvert puisqu’elles ont
choisi d’œuvrer chez les Filles de Jésus, celles-là mêmes qui assuraient
l’enseignement à l’école du village.
Paul fut ordonné prêtre au mois de juin 1935. Trois mois plus tard, le père
Gravel, alors âgé de 26 ans, rejoignit la Chine à son tour comme membre de
la Société des Missions-Étrangères (S.M.É.), dans la même région du nord-est
de la Chine où œuvraient déjà ses deux sœurs missionnaires. Ce territoire
était désormais appelé Manshūkoku (Mandchourie) par les forces japonaises
d'occupation qui l’avait envahi en 1931. Le gouvernement japonais y avait
établi un gouvernement « fantoche » qui avait proclamé l’« indépendance » en
1932.
Le père Gravel œuvra surtout dans la préfecture apostolique de Lintung,
située en Mongolie intérieure, dans l’est de la Mandchourie, près de la
frontière avec la Mongolie. Il fut vicaire à Haobetou, à Ounioutai et
surtout à Tayngtse, dans le district de Linsi, jusqu’à ce que le Canada
déclare la guerre au Japon, le 7 décembre 1941. Dès le 8 décembre,
s’enclenchèrent les procédures menant à son arrestation comme à celle de
tous les missionnaires canadiens de sexe masculin, prêtres des
Missions-Étrangères, clercs de Saint-Viateur et frères des écoles
chrétiennes, considérés citoyens d’un pays ennemi. Ils furent par la suite
concentrés au camp d’internement de Szepingkai (Siping).
Le Journal du père Paul Gravel débute le 8 décembre 1941. Il couvre presque
au jour le jour toute la période de l’internement des missionnaires par les
autorités japonaises jusqu’à la défaite du Japon, au mois d'août 1945, et
l'éclatement de la guerre civile qui a suivi en Mandchourie. Le Journal se
termine avec le retour du père Gravel au Canada pour son congé décennal, au
mois de septembre 1946, sans qu’il ait pu retourner à son poste de Tayngtse,
comme il l’aurait souhaité.
La première partie de cet ouvrage présente le contexte historique, politique
et religieux entourant la rédaction du Journal du père Gravel. Cette mise en
contexte permet de mieux saisir ses propos écrits il y a maintenant
soixante-dix ans. Une attention particulière est accordée à la situation
explosive qui existait déjà en Chine lorsque les premiers missionnaires de
la S.M.É. y débarquèrent en 1925. Le conflit éclatera dès 1931 entre la
Chine et le Japon lorsque ce dernier envahira la Mandchourie pour en faire
sa colonie. Par la suite, en 1937, le Japon envahira massivement toute la
partie orientale de la Chine, déclenchant ainsi la Seconde Guerre
sino-japonaise. Celle-ci se terminera avec la fin de la Deuxième Guerre
mondiale au mois d'août 1945. Alors, les missionnaires québécois se
retrouveront en pleine tourmente révolutionnaire qui mènera plus tard à
l’accession au pouvoir du parti communiste en 1949. C'est tout ce contexte
qui oriente le contenu du Journal du père Gravel.
La deuxième partie est consacrée au Journal même du père Gravel portant sur
la période de décembre 1941 à septembre 1946. Ses écrits ont été transcrits
de façon intégrale avec quelques corrections apportées au style original,
propre à ce type d’écriture. Les abréviations, la ponctuation, la syntaxe et
l’orthographe de certains mots ont été révisées de façon à faciliter la
compréhension du texte sans en altérer le sens. À l’occasion, de courtes
précisions ont été ajoutées entre crochets [ ] dans le corps même du
Journal. Lorsque nécessaires, des précisions plus élaborées ont été
apportées dans des notes explicatives en bas de page. La division en
chapitres et les titres sont attribuables à l’auteur de la présente édition.
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COMMUNIQUÉ DE PRESSE
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Un document historique inédit
Le journal personnel d’un missionnaire québécois
en Chine pendant la Deuxième Guerre mondiale
Journal de Chine
du Père Paul Gravel – 1941 à 1946
De l’occupation japonaise à la guerre civile
Jean-Paul Gravel, essai - histoire,
Fondation littéraire Fleur de Lys,
La Fondation littéraire Fleur de Lys, pionnier
québécois de l’édition en ligne avec impression à la
demande, est heureuse d’annoncer la publication d’un
document historique inédit : le journal personnel
d’un missionnaire québécois en Chine pendant la
Deuxième Guerre mondiale. Publié sous le titre
« Journal de Chine du Père Paul Gravel – 1941 à
1946 » et sous-titré « De l’occupation japonaise à
la guerre civile », l’ouvrage est signé par
Jean-Paul Gravel, sociologue, professeur retraité de
l’Université de Sherbrooke (Québec, Canada), neveu
du Père Paul Gravel.
PRÉSENTATION
L'auteur présente le Journal du père Paul
Gravel, prêtre des Missions-Étrangères du Québec,
écrit au jour le jour de 1941 à 1946. Le Journal
relate la vie des missionnaires en captivité au camp
d'internement de la Mission de Szepingkai
(aujourd'hui Siping), en Mandchourie, au nord-est de
la Chine. C'est là que tous les missionnaires
catholiques canadiens, hommes, œuvrant en
Mandchourie ont été concentrés par les autorités
japonaises après l'entrée en guerre du Canada contre
le Japon. Y séjournèrent près de cinquante prêtres
des Missions-Étrangères du Québec ainsi qu'une
vingtaine de clercs de Saint-Viateur et de frères
des écoles chrétiennes. Plusieurs autres
missionnaires étrangers y ont aussi séjourné,
notamment une trentaine de missionnaires belges
(scheutistes) et quelques américains (Maryknoll).
Plusieurs femmes missionnaires canadiennes y ont
aussi été confinées, à mesure que s'intensifiaient
les combats dans les postes éloignés, soit une
quinzaine de religieuses, missionnaires de
l'Immaculée-Conception, dont deux sœurs du père
Gravel, et quelques Antoniennes de Marie.
La vie tranquille du début de l'internement fit
place peu à peu à l'agitation lorsque les combats se
multiplièrent à l'extérieur de la Mission entre les
troupes alliées soviétiques et l'armée japonaise,
jusqu'à la reddition du Japon au mois d'août 1945.
C'est alors qu'éclata et s'intensifia la guerre
civile entre les troupes chinoises communistes de
Mao Zedong et les troupes chinoises nationalistes de
Chiang Kai-shek. La situation atteignit son point
culminant lors de la première Bataille de
Szepingkai, de mars à mai 1946, alors que les
bâtiments de la Mission, transformés en camp
retranché de la guérilla, furent bombardés par les
troupes nationalistes.
* * *
L'ouvrage comporte un index des noms permettant au
lecteur de repérer facilement le nom d'un
missionnaire ou encore celui d'un personnage
politique ou militaire. Il intéressera autant les
descendants des familles d'appartenance des
missionnaires que les chercheurs à l'affût de
documentation sur l'histoire des missionnaires
québécois à l'étranger.
AU SUJET DE L’AUTEUR
JEAN-PAUL GRAVEL,
SOCIOLOGUE
Professeur retraité de
l’Université de Sherbrooke (Québec, Canada)
L'auteur est né dans une famille trifluvienne de
quatre enfants, d'une mère et d'un père fortement
impliqués dans des organismes de promotion sociale
et d'entraide. Au sortir de ses études
universitaires en sociologie, il réalise un stage
d'intervention en Guinée et à Madagascar au sein
d'un organisme de coopérants volontaires. Cette
expérience l'amène à approfondir les questions liées
à la sociologie du développement et du changement
social. Père de deux jeunes enfants, il se rendra
ensuite au Mexique avec eux et son épouse pour y
poursuivre des études doctorales à l'Université
nationale de Mexico. Au retour, il s'intègre comme
professeur au département de service social de
l'Université de Sherbrooke. Ses recherches et son
enseignement portent alors sur les questions de
pauvreté et d'intégration sociale de même que sur
les coopératives et l'économie sociale. L'auteur a
également contribué au développement de plusieurs
projets de coopération universitaire avec des
universités d'Afrique et d'Amérique latine,
notamment en Colombie, au Chili, à Cuba et au
Mexique.
Retraité depuis 2003, il s'est alors intéressé aux
documents laissés par son oncle missionnaire, le
père Paul Gravel, en particulier son journal de
Chine, écrit à la main. Trouvant dommage qu'un tel
trésor d'informations et d'observations diverses se
retrouve plus tard aux archives publiques sans qu'il
soit facilement accessible, à cause de son format,
il décida de le publier. Pour cela, il a d'abord
fallu qu'il retranscrive le contenu du journal au
traitement de texte. Il s'est ensuite lancé dans un
travail de recherche pour mieux comprendre le
contexte politique, social, économique et religieux
de l'époque. Le résultat de ce travail correspond à
la première partie de l'ouvrage ainsi qu'aux notes
explicatives en bas de page.
Le père Paul Gravel, auteur du Journal
original, est, quant à lui, né dans une paroisse
agricole de la Mauricie, Saint-Prosper de Champlain,
en 1909. Après des études au Séminaire de
Trois-Rivières, il s'inscrivit au Séminaire de la
Société des Missions-Étrangères à Pont-Viau (Laval)
et fut ordonné prêtre en 1935. La même année, à 26
ans, il partit pour le nord-est de la Chine, en
Mandchourie. Il y rejoignit ses deux sœurs,
missionnaires de l'Immaculée-Conception. Il agit
comme vicaire dans différentes paroisses éloignées
de la région de Linsi, en Mongolie intérieure. Il
fut interné avec les autres missionnaires canadiens
au camp de Szepingkai, sous la surveillance des
autorités japonaises à partir de décembre 1941
jusqu'à la fin de la Deuxième Guerre mondiale, au
mois d'août 1945. Ne pouvant rejoindre son poste de
la région de Linsi en raison de l'éclatement de la
guerre civile, il revint au Canada au mois de
septembre 1946 pour son congé décennal. Puis, en
1949, il partit pour les Philippines où il agit
comme vicaire et curé de différentes paroisses
jusqu'à son retour définitif au Québec en 1975. À
son retour, après avoir collaboré aux fonctions
pastorales de différentes paroisses durant quelques
années, il décéda en 1989 et fut enterré au
cimetière de la Société des Missions-Étrangères, à
Laval.
EN SAVOIR PLUS
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livre et lire un extrait, visitez cette page du site
Internet de la Fondation littéraire Fleur de Lys :
http://manuscritdepot.com/a.jean-paul-gravel.1.htm
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SOURCE
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AU SUJET
DE L'AUTEUR
Jean-Paul Gravel

Jean-Paul Gravel, sociologue, Professeur
retraité de l'Université de Sherbrooke, Québec,
Canada.
L'auteur est né dans une famille trifluvienne de
quatre enfants, d'une mère et d'un père fortement
impliqués dans des organismes de promotion sociale
et d'entraide. Au sortir de ses études
universitaires en sociologie, il réalise un stage
d'intervention en Guinée et à Madagascar au sein
d'un organisme de coopérants volontaires. Cette
expérience l'amène à approfondir les questions liées
à la sociologie du développement et du changement
social. Père de deux jeunes enfants, il se rendra
ensuite au Mexique avec eux et son épouse pour y
poursuivre des études doctorales à l'Université
nationale de Mexico. Au retour, il s'intègre comme
professeur au département de service social de
l'Université de Sherbrooke. Ses recherches et son
enseignement portent alors sur les questions de
pauvreté et d'intégration sociale de même que sur
les coopératives et l'économie sociale. L'auteur a
également contribué au développement de plusieurs
projets de coopération universitaire avec des
universités d'Afrique et d'Amérique latine,
notamment en Colombie, au Chili, à Cuba et au
Mexique.
Retraité depuis 2003, il s'est alors intéressé
aux documents laissés par son oncle missionnaire, le
père Paul Gravel, en particulier son journal de
Chine, écrit à la main. Trouvant dommage qu'un tel
trésor d'informations et d'observations diverses se
retrouve plus tard aux archives publiques sans qu'il
soit facilement accessible, à cause de son format,
il décida de le publier. Pour cela, il a d'abord
fallu qu'il retranscrive le contenu du journal au
traitement de texte. Il s'est ensuite lancé dans un
travail de recherche pour mieux comprendre le
contexte politique, social, économique et religieux
de l'époque. Le résultat de ce travail correspond à
la première partie de l'ouvrage ainsi qu'aux notes
explicatives en bas de page.
* * *
Le
père Paul Gravel, auteur du Journal original, est,
quant à lui, né dans une paroisse agricole de la
Mauricie, Saint-Prosper de Champlain, en 1909. Après
des études au Séminaire de Trois-Rivières, il
s'inscrivit au Séminaire de la Société des
Missions-Étrangères à Pont-Viau (Laval) et fut
ordonné prêtre en 1935. La même année, à 26 ans, il
partit pour le nord-est de la Chine, en Mandchourie.
Il y rejoignit ses deux sœurs, missionnaires de
l'Immaculée-Conception. Il agit comme vicaire dans
différentes paroisses éloignées de la région de
Linsi, en Mongolie intérieure. Il fut interné avec
les autres missionnaires canadiens au camp de
Szepingkai, sous la surveillance des autorités
japonaises à partir de décembre 1941 jusqu'à la fin
de la Deuxième Guerre mondiale, au mois d'août 1945.
Ne pouvant rejoindre son poste de la région de Linsi
en raison de l'éclatement de la guerre civile, il
revint au Canada au mois de septembre 1946 pour son
congé décennal. Puis, en 1949, il partit pour les
Philippines où il agit comme vicaire et curé de
différentes paroisses jusqu'à son retour définitif
au Québec en 1975. À son retour, après avoir
collaboré aux fonctions pastorales de différentes
paroisses durant quelques années, il décéda en 1989
et fut enterré au cimetière de la Société des
Missions-Étrangères, à Laval.
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