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Qu’est-ce qu’un concept ? Qu’est-ce qu’une fonction ? par Jean-Pierre Bacon Téléchargez « Qu’est-ce qu’un concept ? - Qu’est-ce qu’une fonction ? » (PDF)
Encore de nos jours, plusieurs penseurs adhèrent spontanément à ces propositions : une fonction est un concept et un concept est une idée. Pour une conscience plus réfléchie des phénomènes, ils vont poser quelque chose comme : une fonction est l’idée, le concept, d’un fonctionnement, lequel contribue à l’existence et/ou au maintien d’un système, d’un appareil. Ils préservent ainsi des usages historiques comme la définition de la médecine selon laquelle un organe sain réalise sa fonction et un organe malade ne le ne le fait pas. Tout semble aller pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles tant qu’on ne se demande pas où serait cette idée, ce concept. Naguère, de nombreux penseurs auraient répondu : dans l’Esprit divin. (Il en irait un peu comme si un fonctionnement était une fonction en acte et que le terme « fonctionnement », proche de « fonctionnellement », signifiait : action conforme à un acte en puissance, à une « idée » fondamentale ou première.) Aujourd’hui, placer une fonction dans l’esprit ou dans le cerveau humain, voire l’admettre reconstruite dans le cadre de l’informatique, nous mène à l’envisager comme n’étant qu’un élément d’un système conceptuel. Nous n’examinerons ni ne présenterons ici les tentatives historiques de compréhension du problème. Pour un sommaire de ces tentatives et des difficultés de chacune d’elles, voyez quelques textes disponibles sur la toile. En vue de la simplicité maximale, notre article ira à l’essentiel d’une nouvelle compréhension des choses, établie sous l’éclairage de la part de la biologie qu’est la science des contingences de renforcement (qu’on appelle aussi « analyse expérimentale du comportement » et « analyse opérante »).
Qu’est-ce qu’un concept?
Pour le philosophe de la science des contingences de renforcement, un concept est un ensemble de propriétés qui sert à définir une classe. (Notons qu’une classe est un ensemble d’objets qui ont toutes ces propriétés en commun et sont les seuls à les avoir.) Un concept est découvert « dans l’environnement », quand un ensemble « d’expériences positives » font que cette caractéristique, importante pour l’émission de réponses non verbales antérieures à son abstraction, devient le « référent » d’une réponse sociale unique. En donnant son nom en plus d’une occasion où un auditeur émet des réponses non verbales à des stimuli dont cet aspect importe pour leur émission, la communauté verbale réussit aisément à placer une réponse inconditionnée de son répertoire sous le contrôle de ce seul objet (abstrait). (C’est de la réponse conditionnée que nous pouvons parler en termes d’une idée.) Des renforcements sont indispensables pour l’établir. Un concept est donc un objet constitué par des stimuli. Pour un behavioriste radical, ceux-ci (dont la classe est définie par leur propriété d’avoir une position indiscutable dans l’espace et le temps) existent indépendamment des réponses qu’on leur donne et sont là où ils semblent être, à savoir dans le milieu environnant.
Qu’est-ce qu’une fonction?
Il n’y a pas trop de mal à dire, d’une façon métonymique, qu’une fonction est une réponse verbale (linguistique ou non) à deux choses en relation fonctionnelle, ces derniers termes n’ayant jamais eu l’occasion d’être émis isolément avant l’invention de l’alphabet et de l’écriture. Nous trouvons de telles réponses dans le quotidien d’abord, puis dans le cadre des mathématiques, de la physique, de la biologie évolutive, de la psychologie expérimentale, de la sociologie, etc. Cela dit, notons que ce qu’on appelle « l’analyse fonctionnelle » est la décomposition d’un système, ou d’un appareil, en variables dépendantes et variables indépendantes. Une loi qui est un stimulus verbal favorisant l’émission d’une réponse du genre de celles mentionnées ci-haut y est telle qu’à chaque cas de sa variable indépendante correspond un et un seul cas de sa variable dépendante. Mais comme quand on dit « A est plus petit que B », son « terme de relation » (comparer à « plus petit que ») ne sert pas à représenter un objet, entre les choses. La réponse verbale impliquée, qui a une topographie particulière, agit en lieu et place du contrôle exercé par elles. C’est un ensemble de déterminants antérieurs qui sont responsables de ce contrôle (facteur d’émission de cette réponse à ces choses, pouvant être associées ensuite en couples d’une classe appelée « la fonction »). Il en va ainsi quand on déclare « A contribue à la production de l’effet E qui est l’existence et le maintien de l’appareil observé » ou, plus particulièrement, « A contribue au fonctionnement F dans le système ». Et nous avons affaire à une description de l’appareil, du système, non pas à l’explication de son origine, ce qui écarte les grandes difficultés rencontrées. Accessoirement ici, disons que les mécanismes que nous pensons être responsables de tous les appareils et systèmes sont la causalité physique, spontanée, partout dans l’espace et le temps apparemment, le mécanisme de la sélection naturelle, qui implique, en apparence du moins, une simple effectivité, agissant à l’échelle de l’histoire des espèces des êtres vivants, ainsi que celui du conditionnement opérant, impliquant un « effet » (une conséquence) qui définit la « cause » de l’émission de tout membre de la classe opérante, conditionnée dans l’histoire personnelle des organismes. Ce dernier « moteur » semble issu de l’Histoire évolutive, cet avant-dernier de l’Histoire universelle, et chacun des trois fonctionnent dans l’Univers, où se font constamment des rencontres de chaines indépendantes d’événements. En complément, notons qu’un atome en tant que constituant d’une molécule, un acide aminé dans un certain rôle cellulaire, une cellule comme matériau d’un organisme, un individu à titre de système agissant (son comportement) ou de membre d’un appareil social… sont, tous, des objets abstraits, des « caractéristiques d’ensembles d’expériences positives » ou « aspects du monde » (comme les sensations, les perceptions, les propriétés physiques, les ensembles, les événements…, en passant par les situations, les comportements, les renforcements). Par exemple, le foie possède et des aspects physiques et des propriétés biologiques, telles que la production et la sécrétion de la bile. Ces propriétés, essentielles, forment le concept en question, lequel est constitué par un organisme. Elles sont les conditions préalables à l’identification de l’objet abstrait qu’est cette « partie d’un individu ». La fonction du foie qu’est par exemple de contribuer à la digestion des aliments, à leur assimilation et, globalement, à la vie d’un organisme est, elle, l’affaire de cet effet dans le système. La réponse verbale impliquée, qui est dite « en termes de relation fonctionnelle », est, pour sa part, postérieure à l’identification de la « partie » appelée « le foie ». Répétons que nous décrivons ainsi un système ou un appareil et qu’en rien nous n’expliquons son origine. Nous répondons au foie et à un effet en un dit « terme de relation fonctionnelle » dont on n’a pas à rechercher ce qu’il représenterait. La description agit en lieu et place du contrôle qu’ils exercent. Un foie, en tant qu’objet isolé suite à son ablation dans un organisme, ou en tant que l’objet abstrait qu’est la partie non isolée d’un individu, est postérieur à celui-ci et au fonctionnement interne qui est l’effet dont on peut donc dire qu’il est antérieur à l’organe. Malgré que cela ne cause pas de problème, on peut parler à peu près ainsi, par exemple, du carburateur dans une auto lorsqu’il est considéré dans l’histoire des automobiles ou, encore, dans celle, plutôt particulière, d’un véhicule qui résulte d’une impression en trois dimensions. Concluons en notant que ces propositions non évidentes constituent la position la plus cohérente possible pour décrire les objets complexes à y considérer et pour écarter les difficultés occasionnées par les constructions précédentes. Au lecteur de les relire, puis de réexaminer les constructions antérieures sous l’éclairage de l’analyse expérimentale du comportement. Soulignons que nous présentons ici une épuration exceptionnelle d’une explication à associer à l’un des problèmes plutôt difficiles qui occupent les penseurs actuels. Pour les détails, voyez les ouvrages mentionnés ci-dessous. AU SUJET DE L'AUTEUR Diplômé du deuxième cycle de la faculté des arts et des sciences de l’Université de Montréal, Jean-Pierre Bacon a été professeur de physique et de mathématiques, au Collège de Montréal. Ses réflexions, étalées sur plus de quarante ans, l’ont ensuite mené à la rédaction d’un ouvrage encyclopédique : Tous les grands problèmes philosophiques sous l’éclairage de la science des contingences de renforcement, une histoire critique de la pensée réfléchie de la lointaine Antiquité à nos jours, la Fondation littéraire Fleur de Lys, 2017, 3 t., 1484 p., gratuit en numérique. Ce travail spécialisé a déjà été téléchargé plusieurs milliers de fois depuis sa parution… Plus récemment, il a écrit l’ouvrage intitulé Une philosophie scientifique et globale pour aujourd’hui et pour l’avenir, la Fondation littéraire Fleur de Lys, 2e édition, Lévis, 2020, 138 p., gratuit en format numérique. COMMUNIQUER AVEC L'AUTEUR Jean-Pierre Bacon se fera un plaisir de lire et de répondre personnellement à vos courriels. Adresse de correspondance électronique : bacon.jean-pierre@videotron.ca
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Jean-Pierre Bacon
Qu’est-ce que la philosophie?
LE DOSSIER COMPLET
La philosophie classique
Qu’est-ce que la philosophie? Quelles sont les grandes questions philosophiques? Qui sont les plus célèbres philosophes dans l’Histoire? Un classement critique des doctrines et des systèmes philosophiques. Quel est l’avenir de la philosophie?
Le behaviorisme radical
La philosophie de l’analyse expérimentale du comportement
La philosophie de l’histoire
Complétée par trois annexes
Qu’est-ce que le temps? Le naturel et l’artificiel Concept et fonction
Essai, Fondation littéraire Fleur de Lys, Lévis, Québec, 2022, 92 pages. Format Lettre (8,5 X 11 pouces) ISBN 978-2-89612-621-7 Exemplaire papier : non disponible : non disponible : non disponible : 24.95$ Exemplaire numérique gratuit (PDF)
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