Quand ta vie bascule, un seul choix s'impose :

naître de nouveau

KARINE MÉTELLUS

Quand ta vie bascule, un seul choix s'impose :
naître de nouveau
Témoignage – Littérature chrétienne
Karine Métellus
Fondation littéraire Fleur de Lys
Lévis, Québec, février 2023, 290 pages.
ISBN 978-2-89612-635-4

Exemplaire papier : Disponible uniquement pour les auteurs de ce livre

(avec une commande minimale de 10 exemplaires)

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PRÉSENTATION

Quand ta vie bascule, un seul choix s'impose :
naître de nouveau

 

Un Esprit Saint dans un Corps Sain

Quand le regard des autres est difficile à supporter
Quand le miroir reflète une distorsion de ton image
Quand ton corps et l’esprit sont divisés
Quand ton expression corporelle révèle le poids de ta blessure
N’aie pas peur de te laisser regarder par le Christ.

Pas besoin d’être parfaite.
Va à la rencontre de ton corps
Parle-lui dans le silence de ton cœur.
Prends le temps d’être présent à ton souffle de vie
Prends le temps d’écouter les battements de ton cœur
Prends le temps de ressentir l’énergie de ton corps
Prends le temps d’accepter ton corps tel qu’il est.
Prends le temps de goûter la Présence divine en toi
Prends le temps de te sentir aimé dans ton corps
Prends le temps de dire merci à la vie
Pour la merveille que tu es.

Laisse-toi regarder par le Christ
Laisse-toi vibrer de l’intérieur
Laisse-toi habiter par l’Esprit-Saint
Laisse-toi naître de nouveau
En enfant de lumière.

Tends l’oreille et écoute la voix de l’Esprit-Saint
Te murmurer avec douceur :
Tu as du prix à mes yeux et je t’aime.
Laisse entrer la lumière dans ton cœur
Laisse-toi envahir par l’amour divin
Réjouis-toi d’être le temple de Dieu.
 

 

TABLE DES MATIÈRES

Chapitre I — Un chemin de douleur… Une vie transformée

Haïti, ce pays qui m’a vue naître

Hommage à ma mèreRemerciement à mon père

Remerciement à ma mère

Femme de l’Univers

Le plus beau cadeau de la vie

Hommage au Nègre marron

Haïti mon pays choisis la Vie !

Chapitre II — Un héritage de foi…

Suis-je le gardien de mon frère ?

Je suis ce que je suis

Où es-tu mon Dieu ?

Notre Père qui es aux cieux

Le signe de la croix

La croix du Christ

Sois une bénédiction

Je Suis la Vie

Choisis la Vie

Vous n’êtes pas de ce monde

Vous êtes la lumière du monde

L’esprit du Seigneur est sur moi

Esprit de Pentecôte

Un Esprit Saint dans un Corps Sain

Naître d’eau et d’esprit

Bienheureux les pauvres

La Sainte Face de Jésus

Les larmes du Ciel

Ne pleure pas

Mon cœur te dit « je t’aime »

L’Amour est-ce si Simple ?

Chapitre III — Demande de pardon

Jésus, Fils de David, aie pitié de moi

Père pardonne-leur

Prenez garde, veillez !

Chapitre IV — La Paix de Jésus

Si mon quartier pouvait se taire

La Paix où es-tu ?

La Paix s’il vous plaît !

Shalôm ! Paix à toi !

Réflexion : La paix avec Dieu

Chapitre V — Jésus est bien Vivant

La Femme au puits de Jacob

Le Seigneur est Vivant !

Le Christ est ressuscité !

J’ai vu le Seigneur ! Alléluia !

LA JOIE DE PÂQUES

Vous êtes le pain de la Pâque !

Il est réellement ressuscité !

Le Seigneur est vraiment ressuscité !

Le Seigneur est vraiment ressuscité, Alléluia !

Le Triomphe de l’Amour

Le Seigneur est ressuscité !

Chapitre VI — Une paix intérieure à la joie d’exister

L’Arbre de Vie

Souffle de Vie

La Tente de la Rencontre

Le Dieu de l’émerveillement

La Croix : Le sacrifice ultime de l’Amour

Un cœur à cœur dans le désert de Dieu

Vibrer au rythme du cœur de Dieu

Cheminer avec Jésus… Oh quel bonheur !

Vivre avec Dieu

Réflexion : Le Dieu de la joie

Le Dieu de la danse

Chapitre VII — Notre humanité en Jésus

Noël avec la Sainte Famille

C’est Noël, célébrons l’Amour !

La Crèche de Notre Humanité

Quand l’Amour donne Naissance, c’est Noël !

Un enfant nous est né

La Joie de Noël

Souhaits de Noël

Dieu PRÉSENT au cœur du monde

L’innocence de l’Enfant-Dieu

Viens Seigneur Jésus, viens !

C’est Noël, Écoutons les pas du messager !

C’est Noël ! La Lumière brille dans les ténèbres

La magie de Noël et du Nouvel An

À toi, la lumière du monde,

Chapitre VIII — Prière de Bénédiction

Paix et joie sur Terre

Prière pour le Nouvel An

Notre Père qui est aux cieux

Heureux êtes-vous, si vous le faites

Chapitre IX — Commentaires des évangiles

La Lectio Divina

EXTRAIT

Haïti, ce pays qui m’a vue naître

Visiter notre vie intérieure, c’est voyager avec humilité pour y découvrir un bagage trop lourd à porter. Un coup d’œil dans notre bagage et on y découvre les racines de nos ancêtres, les valeurs et les croyances transmises par nos parents, la famille élargie, l’éducation, le pays d’origine et sa culture. Ce fameux bagage est rempli de pierres précieuses: le saphir qui nous invite à être prudents dans la vie. Le rubis qui nous montre le courage de nos parents. L’émeraude qui donne l’aspect velouté des choix et des décisions qui façonnent notre vie. La topaze qui nous aide à nous adapter à la vie. Ces belles pierres précieuses nous habitent longtemps jusqu’à ce qu’on décide de faire le ménage intérieur. Se laisser habiter par les valeurs et croyances de nos parents, de notre pays, de notre culture et de notre éducation c’est devenir un produit à l’état brut.

Puis, un jour, en faisant le tri de nos valeurs, on constate qu’avec le temps on a bien changé. On se cherche, on se questionne, on relativise et notre fameuse question: Qui suis-je ? prend un nouveau sens dans notre vie. Le destin nous a façonnés en quelque sorte. À bas les masques ! Vive l’être intérieur ! Sans artifice ni fausseté, une libération s’est faite. Ce n’est plus nécessaire de porter ce bagage si lourd. Le choix est au rendez-vous. On embrasse les valeurs qui nous fortifient. On laisse tomber toutes les croyances qui nous conduisent à une forme de destruction tant au niveau personnel que collectif.

Le destin a voulu que je sois née en Haïti, la perle des Antilles. Ce pays fascinant, plein de contrastes m’a légué un héritage culturel héroïque qui me rend très fière de mes racines et très triste de l’empreinte indé¬lébile laissée au cœur de mon identité profonde. C’est une empreinte transmise de génération en génération et qui perdure encore de nos jours. Mes ancêtres ont lutté pour me sortir de l’esclavage des colons blancs, mais les séquelles sont toujours bien vivantes dans mon psychisme. L’histoire de notre indépendance, les paroles de Toussaint Louverture, la Dessalinienne ont façonné mon enfance. J’étais fière de chanter avec joie et avec conviction : « Pour le Pays, pour les Ancêtres, marchons unis, dans nos rangs point de traîtres, du sol soyons seuls maîtres. » Aujourd’hui, je me demande que sont devenues ces paroles de fierté ? Qu’avons-nous fait de cette indépendance ? Qu’avons-nous fait de ce si beau petit pays ?

Je me souviens du bon vieux temps où la table était dressée le premier janvier, jour de notre indépendance, pour accueillir la belle visite inattendue qui vient partager la soupe au giraumon et le bon repas de la fête. C’était une joie de se retrouver à la campagne et d’être accueillie chaleureusement pour recevoir en cadeau le plus beau fruit et légume du jardin ou de la volaille. C’était une joie de se retrouver en famille ou avec les amis en pique-nique au bord de la mer. C’était une joie de savoir qu’on a toujours le temps pour rigoler en famille et avec les amis. C’était une joie de raconter des contes, des comptines, des blagues qui nous faisaient rire aux éclats et des contes de loup-garou qui nous faisaient peur la nuit. C’était une joie de savourer nos fruits juteux et succulents. C’était une joie d’admirer le ciel étoilé, la pleine lune et un beau lever ou coucher de soleil. Quelle joie d’utiliser l’humour pour rire de nos malheurs ! Quelle joie d’être témoin de la débrouillardise et de l’ingéniosité de mon peuple ! Quelle joie d’admirer le courage et l’endurance de ce peuple pour s’accrocher à la Vie ! Quelle joie de rêver qu’il est encore possible de faire de ce pays un paradis sur terre ! Quelle joie de pouvoir vivre un jour à la fois et de goûter l’instant présent ! Quelle joie de nous entendre dire : « Bondye bon. Espwa fè viv. Pa gen pèn san sekou. Manje kwit pa gen met. Men ale men vini fè zanmi dire. »

Ce passé si glorieux et douloureux en même temps a donné nais¬sance à des enfants qui vont perpétuer psychologiquement l’esprit de l’esclavage dans nos agirs. La lutte psychologique de couleur prend racine en ce peuple. Plus t’as la peau claire plus t’as de la valeur, plus tu es belle. Cette différenciation de la couleur de la peau dans un pays noir va entretenir notre perception erronée sur la beauté créole, notre culture et notre langue.

Inconsciemment, le pays vit au rythme des valeurs de la colonie française. Madame Dupont est l’exemple bien vivant du résultat de l’esclavage dans le psychisme de son métissage. Mulâtre et très belle, elle était surprise de donner naissance à une fille noire, très noire. Elle me raconta un jour qu’elle ne comprenait pas pourquoi sa fille était si noire à sa naissance. Quelle déception ! Sans le savoir, la non-acceptation de la couleur de la peau noire dans son psychisme lui a fait réagir de la sorte. Madame Dupont devait toujours faire face à une question cruciale quand elle sortait avec sa petite fille : « À qui appartient cette petite fille ? Elle ne te ressemble pas. » Bien entendu, les gens faisaient référence à la couleur de sa peau.

Imaginons un peu les émotions de madame Dupont et de cette petite fille. Être confronté à la lutte psychologique de couleur laisse des traces dans le psychisme de tous ceux et celles qui doivent justifier leur existence par la couleur de la peau. Inconsciemment, la société avait bien intégré une hiérarchie de couleur où le blanc, le mulâtre est synonyme de beauté. Il en résulte une société blessée et fragile dans leur être profond. La peau noire et la peau claire inconsciemment nous font porter un jugement d’appréciation sur la valeur de la personne et on n’en sort pas si nous ne devenons pas conscients du regard que nous portons sur la beauté humaine, sur la personne tout simplement. Quand la couleur de la peau altère notre jugement de beauté, nous restons psychiquement dans un système colonial. La libération du regard, l’altérité viendront quand chacun et chacune peut regarder son frère au-delà des apparences, au-delà de la couleur de sa peau, son niveau économique et social pour ne voir qu’une personne, une race, un pays indivisible par tous les clichés que la société nous a imposés. Pour se libérer du passé, il faut un éveil de conscience et laisser monter en surface les blessures du passé colonial pour prendre soin de la fragilité de cet être blessé, d’un pays blessé et d’une humanité blessée.

Je me souviens d’une enfance heureuse, sans télévision, chez moi autour d’un puits où on tirait les contes « Crick Crack », on jouait à cache-cache avec quelques enfants de voisins privilégiés. On n’avait pas le droit d’aller jouer dans la rue ni inviter n’importe qui chez nous. Mon père était très strict là-dessus, mais cela ne nous dérangeait pas trop parce qu’on avait ensemble des moments de pur bonheur avec les jeux de société.

Le jeu me faisait oublier les déboires de l’école primaire où j’étais terrorisée quand le prof qui passait en arrière de moi avec une règle pour me corriger de mes erreurs. Mon traumatisme était plus grand encore quand je me faisais ridiculiser par les autres élèves au moment de la récré parce que le professeur me mettait debout sur le banc avec mon cahier de mathématiques ou mon cahier de dictées rempli de fautes dans mon dos. C’était l’horreur de voir ces élèves qui me regardaient par la fenêtre et qui riaient de mes échecs. Privée de récré j’étais toujours heureuse d’entendre le son de la cloche du midi et dans l’après-midi qui m’annonçait la fin de la période.

Le choc culturel Nord-Sud

Le Nord m’appelle et je prends mon envol pour l’occident. Mon destin a-t-il joué un rôle dans mon voyage ou tout simplement c’était le fruit du hasard ? À ma grande surprise, j’avais rendez-vous avec l’histoire sans le savoir. J’ai pris conscience, comme minorité visible, que les gens s’intéressaient à moi, mais la couleur de la peau et la misère de mon pays d’origine revenaient souvent dans la conversation. Je n’existais pas en tant qu’individu, mais j’existais comme peuple. Ce constat m’a mis très en colère. Je prenais conscience pour la première fois que j’étais associée à la misère de mon peuple même si je n’ai pas connu la misère dans mon pays. Choquée par cette nouvelle réalité, je me suis mise à connaître l’histoire des noirs et de Martin Luther King. Je passais mon temps libre à regarder les films sur les noirs et un jour je suis tombée sur une vidéo des Ku Klux Klan qui crachaient leur venin contre les noirs. Le père a remis une poupée noire à son fils en lui disant qu’il fallait la flageller jusqu’à la mort parce qu’elle était noire. Cette vidéo m’a renversée et m’a blessée profondément. J’ai pris conscience qu’être noir était une vraie malédiction dans ce pays. Ma colère montait encore d’un cran parce que je me suis sentie attaquée dans mon identité, dans ma différence et dans mon être sacré.

Comment échapper à son destin quand la couleur de ta peau fait problème et renvoie l’image stéréotypée d’un être inférieur qu’il faut abattre à tout prix ! Me sentant seule dans cet univers de blanc antipathique et froid j’ai voulu fuir ce monde hideux et sans humanité. D’autres événements sont venus s’ajouter à ma coupe de douleur et je n’avais pas d’endroit pour fuir cette réalité qui me torturait en silence. Au fait, il n’y avait qu’un seul endroit où je me sentais en paix réellement. Je n’oublierai jamais mes moments de silence à l’église en adoration face au saint sacrement. Dans ce lieu sacré il y avait qu’un seul visage pour me consoler. C’était le Christ souffrant au haut de la croix. La croix devenait mon unique espérance parce que Jésus lui aussi a vécu pire que moi et il a vaincu la mort, l’ignorance et l’incompréhension. J’attendais moi aussi à mon tour mon jour de résurrection. J’avais confiance que Jésus ne me laisserait pas tomber dans cet abîme sans secours.

Les desseins de Dieu sont impénétrables et insaisissables. J’avais une explosion de rage au-dedans de moi et il m’a fallu faire face à mes démons afin de me refaire une santé émotionnelle et psychologique. Pour ce travail intérieur et de reconstruction, j’ai dû rester dans un lieu saint et sacré. Face à moi-même, j’ai pris le soin de visiter ma vie intérieure avec humilité. Lors de ce voyage intérieur, j’ai constaté que le destin m’a façonnée en quelque sorte. J’ai découvert un bagage émotionnel trop lourd à porter. Je devais faire le ménage intérieur et faire le tri de mes valeurs. Je ne pouvais plus faire semblant ni fuir ma réalité et ma blessure. Je devais me poser les bonnes questions, relativiser mes valeurs, mes croyances pour trouver un nouveau sens à ma vie. Je devais prendre le temps de répondre à une question vitale : Qui suis-je ? Sans artifice ni fausseté, le choix est au rendez-vous. À bas les masques ! Vive l’être intérieur ! Ce n’est plus nécessaire de porter ce bagage si lourd qui me retenait prisonnière de mon passé. J’ai dû laisser tomber toutes les croyances qui me conduisaient à une forme de destruction tant au niveau personnel que collectif, pour découvrir la nouvelle personne compatissante et humble que je suis appelée à devenir. Vais-je échapper à mon destin qui me poursuit sans arrêt et qui me colle à la peau ? Pour m’en échapper, il a fallu que je creuse au fond de moi pour extirper de mon inconscience cette blessure que je ne connais pas moi-même.

Heureuse découverte

Des jours ont passé où j’étais face à moi-même en recherche de qui j’étais vraiment. Les outils qui sont mis à la disposition du groupe m’ont aidée à enlever couche par couche les zones d’ombre de l’image que je me suis construite dans le temps pour me protéger. J’ai enfin touché la clé fondamentale de cette colère assourdissante et silencieuse que j’ai portée si longtemps en moi. Le regard des autres réveillait ma honte. Honte de ce passé colonial et de cette lutte psychologique de couleur qui perdurait dans les classes sociales. La grâce a fait son chemin dans mon être sacré parce que je me suis sentie légère tout d’un coup. Quelle libération ! J’avais l’impression que j’avais transporté en moi un poids de cinquante livres pendant toutes ces années. J’étais pourtant bien dans ma peau et fière de mon pays. Sans ce choc culturel Nord-Sud, je n’aurais jamais su que j’avais intégré inconsciemment toutes les valeurs véhiculées sur les noirs et les stéréotypes qui atrophiaient l’âme de tout un peuple. Malgré l’affranchissement de l’esclavage, les valeurs de la colonie sont restées bien vivantes dans la mémoire d’un peuple qui reproduit incons¬ciemment les croyances de la supériorité blanche.

Faire la paix avec son passé

Cette belle découverte sur moi-même m’avait laissée perplexe parce que je n’arrivais pas à comprendre cette double réalité que je vivais. Puis un soir de pleine lune, j’ai fait une expérience transcendantale où je fus illuminée par l’éclatant luminaire. C’était comme si je voyais la pleine lune pour la première fois de ma vie. Elle m’ensorcelait et éveillait tous mes sens. Je me suis sentie connectée avec le divin et je ne faisais qu’un avec cette lune qui m’enveloppait le corps tout entier. Je me sentais si belle dans cette noirceur où la pleine lune éclairait mon visage dans le jardin argenté. La pleine lune a transcendé mon passé et guéri mon être sacré. Elle m’a envoûtée et transportée dans une paix intérieure et une joie réelle. Cette expérience transcendantale m’a permis d’embrasser mon identité de femme noire et consciemment j’étais fière de l’être.

Plusieurs expériences transcendantales m’ont révélé des mystères divins et ont transcendé mes croyances et ma culture. Ma compréhension de l’univers, du cosmos et de l’être humain est devenue tout autre de ce que j’ai appris à l’école. Je marche désormais sur une Terre sacrée et je fais partie de l’univers visible et invisible. Je suis citoyenne du monde et je suis membre de la race humaine. Je suis une femme de l’univers, née pour donner la vie en abondance et servir mon prochain. Je suis une femme de la Terre, née pour aimer librement et voir Dieu dans tous les êtres de l’Univers. Je suis un reflet de l’image de Dieu, ce grand architecte divin qui souffle son énergie de vie et sa lumière sur toute sa création. Par mon unicité, j’ai une mission bien spéciale à accomplir et personne d’autre ne peut le faire à ma place. Cette nouvelle personne que je suis devenue n’est en compétition avec personne et n’a rien à prouver à personne puisque chaque être humain à un talent unique qui m’appelle à vivre en interdépendance avec les autres et avec la nature. Dans cet univers où chacun, chacune a sa place, je reste humble et compatissante.

(...)

 

Le plus beau cadeau de la vie

Mon beau pays de rêve
Toi, le pays de mes ancêtres
Toi l’insaisissable et l’ensorceleur
Tu m’as vue naître sous un soleil de plomb.

Ton héritage culturel
Lourd d’un passé héroïque et glorieux
A laissé une empreinte indélébile
Au cœur de mon identité profonde.

Ton histoire fascinante
Riche de fierté et de tristesse
A blessé mon être sacré
A cause d’un mélange aigre-doux
Du blanc et du noir.

La lutte de couleur et intestine
Encensée par les valeurs de la colonie
A transgressé la pureté de mon âme.
Dès ma naissance, j’ai refoulé la blessure initiale
De ce merveilleux malheur.

La poursuite du bonheur dans le Nord
De ce pays aux saisons magnifiques
M’a fait basculer dans une réalité Nord-Sud
Pour découvrir ma blessure de la honte.

Minoritaire, sans nom et sans visage
Identifiée par la couleur de ma peau
Interpellée par la misère de mon pays
Déracinée de mon univers connu
La vie avait un goût amer.

Fragilisée et sans repères
Effondrée sous le poids du regard des autres
Mon pays s’effritait au-dedans de moi.
Au royaume des aveugles arrogants
Mon cri de désespoir s’est entendu au loin.

Ce choc culturel si déstabilisateur
M’a plongée dans la nostalgie de ma jeunesse.
Le souvenir de la chaleur de tes bras
M’a fait goûter à ta résilience.
Bercée par ton accueil rythmé et chaleureux
Je me voyais danser avec la vie.
Les contes, les comptines et les blagues savoureuses
M’ont conduit de nouveau à l’autodérision et à la paix du soir.

Sans tableau ni pinceau, mon imaginaire
Peignait avec finesse et fierté
La mer immense sous ton manteau étoilé
La pleine lune sur la mer argentée
Les fruits succulents adoucissant mon cœur
L’ingéniosité d’un peuple s’accrochant à la vie.

La nostalgie porte bien son nom
Mais elle m’a réconciliée avec ton humanité.
La sirène d’alarme a retenti
Me réveillant en sursaut de ma rêverie.
Que faire de ma destinée ? murmurai-je.

Ce pays d’accueil si séduisant et libérateur
M’ouvre la porte du non-retour.
Le passé n’existe plus, l’amertume
N’a plus sa place dans un cœur
Qui cherche le bonheur.

Embrasser le moment présent
S’accrocher à la vie envers et contre tout
Révéler un regard compatissant
S’enivrer de bonheur un jour à la fois
Seule l’unification de tout l’être sacré
Permet la jouissance d’une telle plénitude.

L’intégration, cette avenue devenue possible
Me rapproche à la Terre et au cosmos.
Membre de la race humaine,
Citoyen du monde sans frontières
J’ai choisi d’aimer ma nouvelle terre
Le pays de ma nouvelle naissance.

Le plus beau cadeau de la vie
C’est d’avoir eu la chance d’aller
À la rencontre et à la découverte de moi-même
Pour rentrer dans l’univers de l’autre.
Aujourd’hui je souris à la vie et à l’ignorance extrême.
Mon vrai bonheur c’est d’avoir découvert
Mon chemin d’humanité,
De goûter à la Vie et de voir la beauté du monde.
 

AU SUJET DE L'AUTEURE

Karine Métellus est née en Haïti.

 

Éducatrice et travailleuse sociale,
elle vit présentement à Montréal,
Québec, Canada.

 

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ADRESSE DE COURRIER ÉLECTRONIQUE :

gracellus2@yahoo.ca

 

DE LA MÊME AUTEURE

Les dons spirituels d’un cheminement intérieur

KARINE MÉTELLUS

Traduit de l’anglais The Gift of a Spiritual Journey,

Fondation littéraire Fleur de Lys,
Lévis, Québec, 2012, 160 pages.

ISBN 978-2-89612-424-4

https://manuscritdepot.com/a.karine-metellus.1.htm

 

Le voyage intérieur

KARINE MÉTELLUS

Fondation littéraire Fleur de Lys
Lévis, Québec, 2012, 160 pages.

ISBN 978-2-89612-424-4

https://manuscritdepot.com/a.karine-metellus.2.htm

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