Roman primé - Luxembourg
Troisième prix Concours national littéraire - 1997
Ébauche de scénario - Premier prix Concours Treatment - 2001
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Ce roman est l'histoire d'un petit garçon et d'une fille un peu plus
âgée qui grandissent pendant la guerre au Luxembourg occupé par des
soldats allemands. Lui, Nicky, est un enfant du pays. Elle, Thérèse, est
une étrangère ; son père est certes un Belge, mais un Belge
germanophone, sa mère est une Flamande. Les deux enfants sont des petits
exclus. Le père de l'un est soupçonné être un communiste, la mère de
l'autre est peut-être une Juive.
Vers la fin de la guerre Thérèse a quatorze ou quinze ans et travaille
comme petite bonne à tout faire chez Monsieur Adolphe Wiertz, un
collaborateur et riche rentier qui habite avec ses deux sœurs
célibataires dans une belle gentilhommière. Nicky a dix ans. Il est
troublé par cette fille qui se comporte de plus en plus d'une façon
étrange avec lui. Il est torturé par la jalousie en la voyant si à
l'aise avec un officier allemand qui a fui les batailles qui font rage
dans la France toute proche et qui campe, ou plutôt se cache, avec sa
petite troupe, dans le parc des Wiertz.
C'est tout un drame lorsque, un jour, Nicky surprend son amie en train
de gémir dans le lit de cet officier. Il ameute les Wiertz qui sont
scandalisés, et les soldats qui ne finissent pas de se moquer de la
pauvre fille. Honteuse, elle se réfugie au fin fond du parc où le petit
garçon la rejoint pour la consoler. Elle le remercie en lui montrant un
trésor fabuleux que les soldats allemands ont rapporté dans leur camion.
Il s'agit d'or et de bijoux volés durant leur retraite et cachés
astucieusement dans de grands paniers sous des fusils de chasse
réquisitionnés.
Lorsque les combats se rapprochent, les soldats cherchent refuge dans
une carrière désaffectée qui sera bombardée par des avions et qui
s'écroulera sur eux. Il n'y aura pas un seul survivant. Leur officier,
qui les a attirés délibérément dans ce guet-apens pour s'emparer de leur
butin de guerre, sera lui aussi tué en tentant de s'enfuir avec Thérèse.
Qu'est devenu Monsieur Adolphe ? Il a disparu avec ses hôtes allemands.
Ou a-t-il été assassiné par le père de Nicky ?
Qu'est devenu le trésor des Allemands ? Il n'est ni dans l'étang des
Wiertz comme Nicky l'a toujours cru, ni dans une chambre secrète qu’on
découvre un jour dans leur maison. Il n'y a que Thérèse qui sait où il
se trouve.
Avioth, d’après le Petit Larousse, est une commune de 122 habitants dans
ce qui était autrefois le Luxembourg français, une minuscule province
enlevée jadis par la France à un pauvre pays voisin.
Depuis longtemps le nom même du Luxembourg français a été rayé des
cartes de l’Europe. Le Petit Larousse prétend pudiquement qu’Avioth est
une commune de la Meuse, un département français comme un autre.
N’empêche que chez nous au Luxembourg on a gardé la nostalgie de ce
petit village.
Ce n’est pourtant qu’un trou perdu sans la moindre importance et sans le
moindre intérêt, s’il n’y avait, au milieu des champs et entourée de
quelques rares maisons, cette église du 14e ou 15e siècle tellement
grande que d’aucuns voient en elle une cathédrale.
Une cathédrale au milieu des champs ?
Parfaitement ! Certes ce n’est pas à vrai dire une cathédrale puisqu’il
n’y a jamais eu d’évêque dans ce coin, mais cette basilique colossale
dans un cadre si rustique mérite quand même le détour.
* * *
Extrait de la Première partie
Thérèse
─ 1 ─
L’église dans la petite commune au Luxembourg où je suis né mérite elle
aussi le détour. Elle est laide comme tout, mais tellement colossale !
Quoique le Petit Larousse ne la mentionne même pas, cette commune est
bien plus importante qu’Avioth. A ma naissance elle comptait huit cent
quarante-trois habitants. Il y avait dans le bourg où il y a la mairie
un marché mensuel réputé qui datait encore du Moyen Age. Ses habitants
étaient de riches commerçants et des fonctionnaires et d’autres
bureaucrates qui prisaient la proximité de la ville de Luxembourg et
l’éminent voisinage à la campagne.
Encore y avait-il tout autour de cette bourgade plusieurs petits hameaux
qui dépendaient de la commune et où vivotaient les paysans et les
ouvriers qui la faisaient vivre. Le hameau où je suis né, le long de la
grand-route qui relie la commune à la ville, était de loin le plus gros.
Monsieur Oskar Thoma, un industriel autrichien, y avait fondé au début
du siècle une usine qui avait attiré des travailleurs d’Italie,
d’Allemagne et de Pologne. Grâce à eux, le hameau était devenu un vrai
village, avec sa boucherie, sa boulangerie, son épicerie, son école et
sa petite église avec son clocher pour appeler à la messe de tous les
jours.
Pour la messe solennelle du dimanche et des jours de fête, toute la
commune se rassemblait dans la grande église paroissiale. Mais même ces
jours-là, elle ne se remplissait jamais qu’à moitié.
Aujourd’hui, plus d’un demi-siècle plus tard, grâce à la proximité de la
ville et à l’essor économique du pays, la population de notre commune
s’est décuplée. Le marché datant du Moyen Age n’est plus tellement
important, mais la bourgade s’est développée en un véritable centre
commercial, et l’usine de Monsieur Otto Thoma, le fils de Monsieur
Oskar, est devenue une industrie de pointe. Mon village le long de la
grande route, quoiqu’il n’y ait plus depuis longtemps ni commerces ni
école ni clocher, s’est transformé avec ses maisons à appartements en
une importante cité dortoir qui ne cesse de s’étendre.
Tout ce monde n’a jamais suffi à remplir l’église paroissiale. Elle
reste aujourd’hui plus vide que jamais puisque personne n’est plus
obligé d’aller à la messe. Même pas le dimanche !
Curieusement cette immense église fut achevée au milieu du 19e siècle,
une époque où notre pays rétrécissait comme une peau de chagrin.
En 1815, après Waterloo, le Luxembourg avait certes retrouvé son
identité au sein des Pays-Bas catholiques, mais c’était désormais sous
tutelle hollandaise. La France n’avait pas eu besoin de rendre le
Luxembourg français, la Prusse avait profité à son tour pour ravir les
cantons de l’est autour de Bitbourg et du nord autour de St Vith. Enfin,
en 1830, l’explosion révolutionnaire belge devait encore envenimer les
choses en enflammant de sa ferveur patriotique tout notre pays. Il n’y
avait que la capitale qui n’osa pas bouger. Une redoutable garnison
prussienne, alliée au roi des Pays Bas, y occupait la forteresse.
La paix ne fut retrouvée qu’au prix d’un nouveau partage en 1839, cette
fois-ci à l’ouest et au profit de la Belgique qui venait de gagner son
indépendance. Ce qui subsistait de l’ancien duché n’était plus que cette
partie qui se trouvait dans le rayon de la forteresse aux mains des
Prussiens. Ses habitants continuaient de rêver à ce que la Révolution
française leur avait promis, tandis que le clergé et des politiciens
corrompus tournaient le dos à la Belgique pour flatter le roi et pour
faire les yeux doux aux princes allemands.
Une situation économique catastrophique et la hantise d’une annexion par
la Prusse militariste, ou d’une nouvelle invasion par une France
jacobine ou impérialiste, attisèrent dès lors une émigration importante
vers l’Amérique. Jusqu’à la fin de ce siècle et bien au-delà, plus d’un
tiers de la population du Luxembourg allait s’expatrier vers ce lointain
pays où une autre Révolution n’avait pas mangé ses enfants et semblait
avoir tenu ses promesses.
La découverte du minerai de fer dans le sud du pays ne changea rien du
tout à cette situation. Il fallut maintenant importer des ouvriers
d’Italie pour l’extraire et pour faire tourner les nouvelles usines
sidérurgiques, tandis que l’exode de la population autochtone continua
sans relâche. L’hémorragie devint telle que dans la paroisse voisine de
la nôtre il ne restait plus une seule âme. Encore aujourd’hui vous n’y
trouverez qu’une petite chapelle désespérément vide et un château qu’un
étranger s’y fit construire avec les pierres des maisons abandonnées.
Si au beau milieu de cet exode monstrueux on bâtit chez nous ce temple
immense, c’était parce qu’une jeune fille avait découvert un trésor.
Elle s’était laissée prendre aux boniments de son curé pour révéler
l’endroit où il était caché.
Pour son confesseur c’était un don du ciel qu’il ne pouvait pas laisser
à cette pauvresse. D’autant plus que tout cet or datait de l’époque où
Bonaparte avait fait la loi et qu’il n’y avait pas d’autres ayants
droit. Il s’agissait d’un butin de guerre de la malencontreuse campagne
de Russie. Il avait été caché pendant la débâcle dans notre village par
des soldats français désillusionnés, probablement avant qu’ils ne soient
massacrés dans la mêlée.
En 1944 l’histoire se répétait. C’étaient maintenant des soldats
allemands désillusionnés qui refluèrent en désordre d’autres campagnes
désastreuses. Dans leur foulée, un autre butin de guerre, volé encore au
cours d’une retraite qui s’achevait en débâcle, fut caché dans notre
village.
Comme au siècle précédent, il y avait dans notre commune un curé qui
rêvait de construire une autre église démesurée, cependant qu’une pauvre
fille du village trouva encore un trésor.
Cette fille était mon amie d’enfance qui avait toujours tout partagé
avec moi. Elle n’était pas cachottière. Elle m’avait parlé de son
trésor. Un jour elle me l’avait même montré.
C’était Thérèse.
Mais Thérèse...
─ 2 ─
Elle n’était pas une fille du pays. Elle avait plutôt échoué ici au gré
d’une guerre qui avait embrasé toute l’Europe.
Ses parents, les Groenen, étaient venus avec elle un dimanche. Un camion
les avait amenés et déposés, eux et leurs pauvres affaires, devant la
maison le long du chemin de fer que grand-mère avait achetée. C’était
déjà la seconde famille à s’y installer. La première avait emménagé une
semaine plus tôt, le jour même où grand-mère avait reçu les clefs de la
maison.
Monsieur Heidrich casernait tous ces gens et se comportait comme si la
maison était à lui. A l’encontre de papa il n’avait qu’un méchant « On
ne te demande pas ton avis! »
Monsieur Wiertz qui s’était arrêté pour badauder, tenta d’aplanir le
différend qui se préparait. « Gemeinnutz geht vor Eigennutz! »
philosopha-t-il en répétant ce qu’il avait lu sur une pièce d’argent
allemande qui désormais avait cours légal dans le pays.
« Le bien commun prime ! » traduisit le gros Léon en langue du pays en
le rejoignant. Comme par hasard il venait de passer. Comme toujours il
trouva une excuse à l’injustice qui frappait les autres.
Papa grinça des dents. A côté de lui, Josse, devant ces étrangers
s’apprêtant à emménager dans cette maison qu’il occupait lui-même sans
droit ni titre, n’en revint pas.
– Ça alors !
Une semaine auparavant, Monsieur Heidrich l’avait caserné avec les siens
de la même façon, sans les prévenir qu’ils auraient à partager les
quartiers avec des colocataires.
– Ce ne sont pas des gens comme nous ! protesta Virge, sa femme.
C’était quoi au juste ?
« Des Belges! » trancha papa, rien qu’à voir trotter leur petite en
lourds sabots de bois.
Ils n’avaient pas encore ouvert la bouche. Ils étaient en train de
traîner leurs pauvres affaires dans notre maison sans s’occuper de
quiconque.
Grand-mère tremblait d’émotion. Elle venait d’acheter cette maison qui
voisinait avec le café à côté où nous habitions avec elle. L’acte chez
le notaire avait à peine séché que sa nouvelle propriété avait été
réquisitionnée. Bien sûr qu’elle était allée se plaindre. Le notaire lui
avait dit qu’elle pourrait récupérer son bien si elle ou ses enfants
allaient y habiter. Qu’elle ne se fasse pourtant pas trop d’illusions.
Avec le nouveau régime national-socialiste, le droit de propriété
existait toujours mais n’était plus tout à fait ce qu’il avait toujours
été. Désormais le bien commun primait. Les autorités pouvaient disposer
à leur guise d’une maison lorsqu’elle n’était pas habitée. Il serait
difficile, voire impossible, d’en déloger une famille avec des enfants.
– Ça alors !
C’était papa qui n’en était pas revenu ce jour où Josse et Virge et
leurs enfants étaient venus.
« Ce ne sont pas des gens comme nous! » avait, ce jour-là, protesté
maman.
C’était quoi au juste?
« Des Rouges! » avait tranché papa rien qu’à les voir de loin.
─ 3 ─
C’était au printemps de 1940. Thérèse n’était qu’une enfant. Son trésor
n’existait pas encore. Notre curé n’avait aucune raison de rêver d’une
autre église démesurée puisque personne n’aurait osé démolir la belle
chapelle de notre hameau .
C’était tout au début de la guerre. J’avais cinq ans. J’avais de la
peine à comprendre ce qui se passait autour de moi.
Quelques mois auparavant le monde était encore tout autre. Grand-mère et
moi étions en France, chez des parents à Sedan, lorsque la guerre avait
éclaté. Tante Anne nous avait rassurés: « Les Allemands ne passeront
jamais ! » Et oncle Gaston, son mari, savait pourquoi: « Les Français
vaincront parce qu'ils sont les plus forts. »
La France était en effet si puissamment armée. Au cours de notre voyage,
nous n’avions entrevu qu’une infime partie de la redoutable ligne
Maginot, mais partout notre train avait croisé des convois interminables
de wagons à bestiaux remplis de chevaux et de soldats.
Rentrés dans notre village, nous racontâmes au sortir de la messe ce que
nous avions vu et entendu. Personne n’en douta. Tout le monde était
patriote convaincu. Pick, le curé, le montrait démonstrativement en ne
sortant jamais sans son chapeau Chamberlain, le couvre-chef de l’allié
anglais.
C’était encore la drôle de guerre. Au café nos clients riaient aux
larmes en me voyant montrer comment les Nègres français, les Sénégalais
comme les avait appelés tante Anne, allaient couper la gorge à ces
maudits Prussiens, ces Huns, ces Boches ...
...ces Chleuhs !
C’était Chameau qui ne les nommait pas autrement. Il était fier de son
nom français qui s’écrivait Chameau comme chameau. En 1914, lorsque la
grande guerre avait éclaté, il avait travaillé en France et s’était
porté d’emblée volontaire pour la légion étrangère, cette troupe
française aux combattants les plus braves. En 1918 il était revenu au
pays en héros, avec un bras en moins mais toute une panoplie de
médailles en plus.
Comme lui, plus de cinq mille jeunes Luxembourgeois s’étaient portés
spontanément volontaires pour la légion en 1914 par amour pour la
France. Plus de la moitié avaient payé de leur vie. D’autres étaient
revenus estropiés ou défigurés.
Comme le petit Citz ! Il avait toujours ses deux bras, mais il était
fier de sa gueule cassée qui lui avait valu autant de médailles que le
bras en moins à Chameau. Même quelques unes de plus parce qu’il s’était
rengagé en 1918 pour civiliser les Arabes. S’il avait la bouche en
biais, c’était parce qu’un Arabe lui avait charcuté le menton au sabre.
– Hein ! T’as vu des Arabes ?
J’en avais vu par milliers. Des soldats en turban et en pantalon rouge,
maintenant prêts à mourir pour la France.
– Des Zouaves ! s’exclama Citz.
A voir sa mine éblouie il ne faisait aucun doute que les Zouaves étaient
encore bien plus féroces que les Arabes.
– Savez-vous pourquoi les Zouaves ont des pantalons rouges ?
Pourquoi donc ?
– Pour qu’on ne voie pas le sang quand ils sont blessés !
Ben oui ! C’était logique.
– Savez-vous aussi pourquoi ceux des Allemands sont bruns ?
Tous s’éclatèrent de rire, tandis que la vieille Ketty, sur son
rocking-chair, continuait à réciter pieusement : « Ils ne passeront
jamais ».
Le «
Trésor de Thérèse » n'est qu'un roman. Néanmoins, ces fusils de chasse
volés par les Allemands sont visibles, parmi d’autres et moyennant
pourboire, au musée national de la ville de Luxembourg.
Parce que tout dans ce roman n'est pas inventé. Avec le «Trésor de
Thérèse » j'ai voulu raconter à mes enfants et à mes petits-enfants
l'histoire des années de guerre et d'après-guerre de notre pays et de
cette Europe qui nous entoure.
Une
histoire du point de vue de ceux qui l'ont subie ! Car comme le petit
Nicky de mon roman, beaucoup d'autres dans notre pays ont été répudiés
dans leur enfance et durant la guerre par le curé, par la grande école
et même par la Jeunesse Hitlérienne, pourtant guère difficile.
Aussi,
ma biographie ressemble à s'y méprendre à celle du héros de mon roman.
Comme lui, j'ai grandi dans un monde cauchemardesque, comme lui,
heureusement, au sein d'une famille dont on n'a pas à avoir honte. Comme
lui je ne suis jamais devenu mûr pour les idéologies perverses qui ont
envenimé le vingtième siècle. Comme lui je suis resté au pays, je me
suis marié avec une toute autre que Thérèse, j'ai passé ma vie à
travailler aux chemins de fer.
En
somme une vie heureuse qui n'est pas différente de celle de milliers
d'autres Luxembourgeois de mon âge. Et comme eux je sais toujours gré à
ces soldats venus jadis d'outre-mer pour libérer notre pays des démons
de la vieille Europe.
Grâce à
eux, j'ai grandi dans un monde meilleur. Je n'ai plus eu besoin
d'émigrer comme mes parents et mes aïeuls et aïeux.
J'ai pu réaliser mon rêve américain dans mon propre pays.
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