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Page personnelle de l'auteur Marc Guérin

Chronique d'une escale à la dérive

Roman social, 286 pages            

 

 

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Charlevoix, les années '50. Chronique d’un village devenue une escale pour les bateaux, pour les matelots et, qui sait, pour ses propres habitants? C’est la période des bateaux blancs de la Canada Steamship Lines et des visites estivales de riches américains.

 

L’auteur met en scène les habitants du village, les hauts et les bas de leur quotidien, les amitiés et les rancoeurs, comme le positif et négatif s'attirent. En vedette, Philibert, sa femme; la maîtresse d'école jolie comme une fleur du printemps; d'autres habitants dont le vieux Curé Bérard qui a charge d'âme autant que de la paroisse entière sans oublier les enfants de cette escale qui se dirige inexorablement vers le temps de la transhumance des terres et des galets.

 

L’auteur témoigne d'un temps passé qui a laissé perdurer bien longtemps des inégalités dans nos régions rurales où le tourisme venait d'outre-frontière. Bref, des riches et des pauvres vivent dans le même milieu sans l'être vraiment. Les premiers ne fréquentent pas ce lieu de villégiature sans condition. Les gens de chez nous à la solde de ces riches n'eurent jamais de mine d'or en cadeau. Cette escale arrivera-t-elle à survivre de même que ses habitants?

 

 

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Chapitre I

 

Philibert Brazeau avait toujours détesté traîner son arrière-train de culotte sur les bancs de l'école. Tout lui rebutait. Il avouait, à qui voulait l'entendre, qu'il détestait les matières scolaires et toutes les bondieuseries proférées à coeur de jour par les institutrices ou le curé. Enfant difficile s'il en est, rien ne semblait lui plaire. Il rouspétait sans arrêt contre vents et marées, cherchant continuellement noise à qui voulait contredire le moindre de ses désirs. Dans ces moments de colère, ses yeux lançaient du feu tant ils brillaient  de méchanceté et de détermination. Rien ne le faisait reculer, pas même les bastonnades reçues à  maintes reprises de son paternel. Il développa un corps ignorant des caresses et une âme vide de tendresse. 

 

Son père Johnny, excédé par son air bravache et son allure de faux dur, lui avait fait comprendre très tôt qu'il devrait gagner sa vie s'il persistait à ne faire qu'à sa tête. Peu importait au père l'âge que pouvait avoir l'enfant à ce moment-là. L'ordre des choses était ainsi établi chez les Brazeau: sitôt les études terminées, le travail commençait. Finis les amusements, terminée l'enfance. Sa mère Josianne n'avait rien eu à dire. Sa voix au chapitre se résumait aux soins du ménage et à l'élevage de la marmaille. Et encore. Dans tout, lorsque son mari décidait, elle n'avait plus grand-chose à ajouter.

 

Philibert avait saisi le message de son paternel comme il avait appris à le faire lorsque ce dernier prenait des décisions touchant la famille ou un de ses membres.  Il n'y avait aucune ambiguïté dans les paroles et l'attitude du paternel. "Si tu veux faire le fou, tu vas t'organiser pour gagner ta vie. J'endurerai pas quelqu'un qui fait rien de ses dix doigts dans la maison". D'un ton goguenard, Philibert avait répondu à son père qu'il s'en irait travailler pour gagner sa vie si ce dernier le désirait. De toute manière, l'enfant voulait, depuis longtemps déjà, s'éloigner de ce père dominateur. Leur caractère trop semblable s'accrochait à la moindre vétille et Philibert savait qu'il ne gagnerait pas contre Johnny Brazeau. Il avait douze ans.

 

La première grande guerre faisait rage en Europe, les Russes laissaient tomber leurs alliés pour entreprendre leur propre révolution. L'enfant se foutait bien de cette autre guerre, il n'en avait jamais entendu parler. Philibert entamait la sienne, de révolution: il partit de la maison paternelle, un soir, en cachette, et se réfugia chez un de ses oncles qui détestait Johnny Brazeau "à s'en confesser" avait-il plusieurs fois avoué.  La révolution Philibert commençait et celle-là, il saurait s'en occuper jusqu'au bout. Au diable la famille. Rien ne l'attirait particulièrement dans les activités familiales.

 

Philibert avait de qui tenir pour l'entêtement et la force de caractère. Son père avait passé sa vie à s'esquinter du lever du soleil jusqu'à son coucher pour tirer sa pitance d'un maigre lopin de terre au sol pauvre et rocailleux. Pour combler le manque à gagner, dès l'automne arrivé, il prenait le chemin du bois, ne revenant qu’à la période des Fêtes pour repartir sitôt après, jusqu'au printemps suivant.

 

Quelques jours après son incartade, Philibert revint à la maison. Heureuse de revoir son fils prodigue, la mère n'eut pas le temps d'ouvrir les bras pour l'accueillir que déjà il lui annonçait qu'il s'était engagé. Trop jeune pour partir à la guerre, il travaillerait comme mousse à bord d'un bateau. Le bois ne l'intéressait pas. Trop proche du père et de ses remontrances. Trop près de la chaleur du brasier. Il avait peur de se brûler pour la peine. Il ne voulait pas encore se frotter à son père ni aux forestiers considérés comme des bêtes de somme et traités comme telles par les dirigeants des chantiers.

 

Plus tard, les années d'enfer de la crise de 1929 avaient semé le désarroi un peu partout dans les régions, même dans la région charlevoisienne pourtant éloignée des grandes villes et de ses misères. La grande Bouffeuse avait forcé les plus jeunes comme les plus vieux à gagner leur croûte par la force des choses plutôt que par choix. On s'occupait peu du travail à faire et des peines qu'on se donnait. Chacun pensait davantage au pain et au beurre à mettre sur la table qu'au travail qu'il fallait accomplir pour réussir un tel exploit. Philibert estimait qu'il aurait été perdant s'il avait continué à user ses pantalons sur les bancs d'école. Il considéra plus tard comme une bénédiction d'avoir troqué les histoires des livres contre celles de la mer.

 

C'est ainsi que navigateur depuis sa tendre jeunesse, Philibert avait connu la dure discipline du garçon de douze ans engagé comme mousse à bord d'un bateau qui cabotait sur le fleuve St-Laurent. Il avait trimé dur et il avait écopé d'avoir commencé si jeune. Dans ce monde réservé aux adultes, ses frasques d'enfance avaient bien peu de poids. Ses mains avaient saigné plus d'une fois en exécutant des tâches trop dures, son corps éreinté le menaçant souvent de le laisser tomber. Il n'était maître de personne, il  rendait compte à chaque homme d'équipage de tout ce qu'il exécutait. 

 

Obligé de se lever dès l'aube, il répondait aux moindres demandes des marins. Astiquant de la cale à la timonerie, accomplissant souvent des besognes rudes qu'on laissait malgré tout  accomplir à un si jeune garçon, il se forgeait le corps et le caractère. Son travail lui rapportait peu, mais il comprit très vite que c'était là le prix à payer pour devenir un homme. Pendant toutes ces années à trimer, il s'était rompu aux exigences du "valet qui n'est pas roi". Ces mots dont il avait fait sa maxime personnelle, il les répéterait sans relâche à ses enfants à mesure qu'ils grandiraient.

    

Pour Philibert, recevoir des ordres n'était rien d'autre qu'une façon de vivre. Il s'apprêtait à remplir dans l'avenir un rôle où ce serait lui qui aurait la main haute sur les autres. Il ne désespérait pas d'y arriver à force d'abnégation et de travail. Ce fut cette discipline de fer qu'il avait supportée et vaincue qu'il aurait voulu  inculquer plus tard, aussi bien à ses propres enfants qu'à tous ceux qui travaillaient avec lui. Il ne n’apprit probablement jamais que sa sévérité prenait les siens dans un étau et qu'elle les paralysait.

   

Les années se succédant, le mousse devint homme et marin par-dessus tout. Ce dernier trait deviendrait inaltérable chez lui, même s'il s'occupa quelque temps à terre. Il n'y demeura du reste pas très longtemps, l'appel du large devenant trop obsédant.

 

Il apprit à connaître le fleuve. Les histoires que les marins se racontaient entre eux et les secrets qu'ils avaient  soi-disant découverts peuplaient son imaginaire. Au contact de ses pairs, et sans doute aussi parce qu'il n'en détestait pas le goût, il apprit à fréquenter la dive bouteille comme seuls savent le faire, selon eux, les vrais loups de mer. Un tatouage sur son bras droit l'assimilait encore davantage aux gens de mer. Il ne dédaignait pas le brasse-camarades. Son air taciturne et son caractère vindicatif le portaient peu aux accommodements qui auraient pu lui éviter maints problèmes. Les compromis et les grands sourires de circonstance ne faisaient pas partie de son cheminement. C'est à se demander comment ce diable d'homme apprit à parler aux femmes  car, fidèle à la tradition "un-marin-un-port-une-femme", il fréquentait le beau sexe comme les ports, c'est-à-dire fréquemment et assidûment.

 

Quelques années plus tard, il eut la chance de trouver une place de matelot sur les bateaux de croisière qui sillonnaient le fleuve pour le compte de la Canada Steampship Lines. Un travail à l'année pour quelqu'un qui n'avait jamais connu cela. Il y vit un bon présage. Loin de la terre, il réussissait à gagner son pain alors que sur terre il vivotait à peine. Il n'en fallut pas plus pour le convaincre que sa destinée s'accomplirait sous de cléments auspices et le conforter dans sa résolution d'être un itinérant de la mer.

 

Le temps passant, l'expérience s'accumulant, il s'initia peu à peu aux impératifs sociaux qui lui permettraient de comprendre de quelle façon il devrait  composer avec les passagers et surtout avec leurs caprices. Sa faconde avec les femmes surprenait ceux parmi les marins qui le connaissaient de longue date. Cela semblait aller à l'encontre de l'homme entêté et taciturne qu'ils fréquentaient habituellement. Philibert apprenait l'art de vivre en société.
 

Une société fermée comme celle qui existe sur un bateau possède ses propres règles et exige beaucoup de la part des gens en fonction. Philibert assimilait ces habitudes par acquis de conscience et par obligation. Il avait appris dans les ports les rudiments de la vie en dehors des bateaux mais ce n'est pas cette dernière qui l'intéressait. 

 

Ses innombrables escales disséminées tout le long du fleuve lui avaient fait comprendre les us et les coutumes des côtiers et des habitants des villes. Il ne se préoccupait guère de vivre comme eux, bien sûr, mais il avait développé le sens peu commun d'une forme de sociabilité utile, c'est-à-dire qui lui servait selon les besoins et les occasions sans qu'il ait à se soucier de changer son image. Il pouvait jouer du coude et en même temps temporiser ses violences au point de les faire paraître bénignes et presque charmantes. On le considérait tout au plus comme un être autoritaire, audacieux et impatient bien que renfermé et difficilement abordable. 

 

Ainsi, grâce à ses talents, il pouvait s'entretenir de tout et de rien avec ces inconnus qu'il rencontrait sur son bateau. Il conversait avec un homme de bonne famille aussi posément  qu'avec toute autre personne de condition différente. Dans son langage à lui, peu développé et sans faux-fuyant. Cela faisait partie de son métier. Il comprenait le sens du mot valet et il en avait appris les moindres attitudes. Tout au fond de lui, il détestait cette forme de prostitution mondaine qui le forçait à tenir conversation avec tous les gens qui montaient à bord. Mais son travail en dépendait. Ces touristes aux mines diverses, aux poches pleines d'argent et aux allures souvent tape-à-l'oeil étaient son gagne-pain.

 

En dehors de son travail, il vivait solitaire dans la masse, retiré en lui comme l'huître dans sa coquille. Ses relations n'étaient qu'artifices et ses états d'âme aussi peu faciles à deviner que la lecture des anciennes cartes de pirates. Les trésors se trouvaient tous sur des îles mais encore fallait-il les atteindre! Comment pouvaient espérer le comprendre tous ceux qui étaient si loin de lui de corps et d'esprit?

 

Vint le jour où il décida d'unir sa destinée à Julia Laprise. Un événement parmi d'autres depuis qu'il était né. Sans plus d'importance. Puis, la famille vint. Vite. Trop vite pour la femme. Il s'en souciait peu. Julia s'occuperait de la famille pendant qu'il bossait au loin. Il brillait par son absence: le travail, qu'il prétextait. Sans commune mesure avec ses engagements familiaux, ses obligations dans le travail prenaient toujours le premier plan sur ses autres préoccupations. Toute sa vie, il demeurerait toujours un loup solitaire malgré le clan dont il était le chef. 

 

Ayant toujours vécu seul ou s'étant éloigné sciemment des autres, il est à se demander comment Philibert Brazeau pouvait être capable d'analyser les états d'âme des siens, de sa femme, de ses enfants et surtout d'en tenir compte? Comment pouvait-il comprendre leurs besoins, leurs peines, leurs désirs?

 

     Dans leurs têtes de gamins, les enfants Brazeau trouvaient fort peu de place pour ces interrogations existentielles. Ils étaient heureux malgré la pauvreté des relations qui les unissait à leur géniteur, rôle qu'il joua pour eux davantage que celui de père. D'autre part, sa famille entière était comme emprisonnée par sa présence et l'homme ne leur manquait guère lorsqu'il vivait dans une autre ville ou sur son bateau.

 

Ce n'étaient pas des êtres d'ingratitude, loin de là. Chacun voyait son absence simplement comme la disparition d'un être passager dans son existence -surtout pour les plus jeunes qui ne l'avaient pas connu à la maison lorsqu'il travaillait à Saint-Laurent-sur-Mer en tant que manoeuvre chez un marchand de bois. Les  liens ténus qui pouvaient exister se cassaient après chaque départ et les retisser sans cesse allait au-delà de leurs forces et de leurs compréhensions. Mère et enfants restaient là, disloqués, n'ayant aucune attache solide au quai. Le phare guidant les bateaux au large s'était éteint et le frêle esquif laissé à lui-même voguait au gré des vagues et des vents dominants.

 

La famille Brazeau avait un mari et un père qui naviguait sur le fleuve et pour lequel la vraie vie n'avait de sens que sur un bateau. C'est souvent un héritage partagé par beaucoup de familles d'un milieu côtier. Les trous créés par les départs sont souvent trop difficiles à combler par ceux qui restent.

 

En partance de Montréal, le "Richelieu", sur lequel naviguait Philibert, se rendait par étapes successives jusqu'à Chicoutimi. Les visites paternelles à la maison, bien que régulières, ne duraient tout au plus que quelques heures, un soir par semaine durant la période d'été. Le souper se prenait alors en famille, religieusement, sans éclats de voix. Les enfants faisaient montre de beaucoup de retenue à table et dans tous leurs déplacements pendant les visites du père.

 

Le repas terminé, c'était pour Philibert, le retour au bateau, en attente au quai de Saint-Laurent-sur-Mer. Julia Brazeau accompagnait  habituellement son mari afin d'être plus longtemps avec lui. De temps à autre, elle demeurait à bord pour la soirée. Ce n'est que la semaine suivante que tous  revoyaient leur père, même si chaque semaine il venait coucher à la maison après son tour de garde. Mais comme il repartait tôt le matin...

 

L'automne, pour la période qui couvrait la fin des croisières et l'entrée des bateaux en cale sèche, il allait passer une quinzaine de jours avec sa famille. Il préparait l'hivernement de la maison et de ses habitants: le bois à couper et à fendre, les doubles fenêtres à poser et quelques autres tâches qui n'étaient en fait que des prétextes pour aider à passer un temps qu'il trouvait long. L'hiver, il apparaissait dans leurs vies pour environ un mois ou un mois et demi.  Les siens vivaient dans un décor fait sur mesure pour eux mais inadéquat pour lui. Il n'avait jamais vraiment su apprécier ce "chez-lui" beaucoup trop éphémère et inconnu dans ses manières et ses atmosphères. Il transportait son corps jusqu'à la maison mais son âme vivait au large, dans son vrai monde, au milieu des vagues et des embruns.

 

Il savait des histoires qui n'étaient pas connues par les siens mais il ne se livrait jamais devant les enfants. Elles habitaient son subconscient, lui aidant à meubler les instants d'une vie de famille qu'il détestait. Il parlait peu et il ne faisait mention de rien d'autre que de la difficulté "à rejoindre les deux bouts". Il répétait inlassablement "qu'il n'arrivait pas, que tout coûtait trop cher et qu'il fallait faire attention aux dépenses". Sa vie à terre existait comme un intermède entre deux voyages. La vie n'avait de sens qu'à bord puisqu'elle comblait entièrement les aspirations qu'il avait cultivées depuis tant d'années. C'était un homme de port mais non de maison.

 

Les Brazeau, mère et enfants, faisaient donc partie d'une famille assez particulière dont la principale caractéristique consistait à ce que la maison était la plupart du temps désertée par le père. Il ne faut pas être grand féru de mathématique pour calculer qu'une présence de deux mois du père laissait un manque à gagner de dix mois pour rétablir l'équilibre familial normal.

    

Frères et soeurs ne s'en plaignaient guère puisqu'ils n'avaient jamais connu autre chose.

 

Au fond d'eux-mêmes, ils le craignaient et pourtant il n'avait jamais usé de force contre aucun d'eux, sinon quelques claques sur des derrières qui les méritaient pour différentes vétilles commises en son absence, au fil des jours et des semaines. Elles remplaçaient celles que Julia Brazeau n'osait donner mais que les enfants étaient en droit de recevoir.

 

Comment expliquer la communication avec un tel père? Inexistante? Tacitement muette? On ne saurait la décrire autrement que par son inexistence fonctionnelle. Elle se faisait par personne interposée -en l'occurrence la mère- qui demandait pour tous et qui souvent se voyait refuser pour la même raison. "Les enfants peuvent demander ce qu'ils veulent eux-mêmes" disait-il de sa voix bourrue. Qui aurait seulement osé lui demander quelque chose! Son regard seul suffisait à éloigner toute tentative de rapprochement. 

 

Lorsque Philibert se trouvait à la maison, c'est comme si les ondes d'échanges s'étaient mises en grève. Les enfants entre eux se parlaient, réglaient leurs problèmes en catimini de façon à ce que rien ne vienne aux oreilles du paternel de peur qu'il devienne l'arbitre de leurs mésententes. Avec lui comme juge personne ne gagnait. C'était la couchette pour tous. Il donnait peu d'explications en ces moments où il décidait d'agir. Il se contentait tout simplement de regarder l'escalier qui conduisait au deuxième étage. C'était suffisant. Les enfants comprenaient lumineusement l'allusion, y inclus le mode d'emploi: monter l'escalier, rejoindre sa chambre, se coucher et se taire.

 

La famille vivait donc en marge tout en étant en présence du père. C'était une drôle d'équipe. Les enfants retirés dans un coin, le maître des lieux dans l'autre et la mère qui servait de lien entre tous ces personnages.

 

Philibert serait sans le savoir le maillon d'une chaîne commencée bien avant lui et qui se prolongerait plus tard, bien après son décès.


 

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Au sujet de l'auteur     Biographie     Coordonnée

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Marié, je suis père d'une fille de 20 ans. Ma femme travaille dans une maison pour personnes en perte d'autonomie.

 

Enseignant, je travaille avec des étudiants qui ont des problèmes d'apprentissages ou des troubles de comportement depuis 31 ans bientôt. J'ai fait de cette clientèle mes enfants de tous les jours.

Bientôt à la retraire d'ici quelques années, je prévois continuer à écrire si Dieu m'en donne le courage et si le syndrome de la page blanche ne me paralyse pas.

Depuis de nombreuses années, j'écris pour mon plaisir personnel ou pour certaines parutions dont le journal des enseignants et enseignantes de notre région. Au fond de moi, il sommeille un pamphlétaire qui s'éveille parfois et qui donne taloches et mots bien sentis à certains dirigeants d'organismes.

Ainsi donc, ma vie s'appuie solidement sur l'enseignement, la famille et l'écriture. Quant au reste, Dieu y pourvoit aux moments opportuns. En tout cas, c'est sûrement ce que dirait le Curé Bérard dans UNE ESCALE À LA DÉRIVE.

Comme projet futur, je suis à travailler sur un recueil de nouvelles que j'espère mener à terme d'ici un an environ en tenant compte de mes obligations professionnelles et familiales.

 

 

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Lettre d'appui de l'auteur à la fondation

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Bonjour,

 

C'est à titre de nouvel auteur que je me permets d'appuyer la Fondation littéraire Fleur de Lys. Ayant comme plusieurs soumis un manuscrit aux éditeurs, j'ai pris conscience que peu de nouveaux auteurs sont publiés et que la place est donnée à ceux et celles qui ont déjà produits. Il y a une sorte de justice immanente qui, un jour, devait enfin se révéler pour ceux et celles qui cherchent à publier, ayant pour toute réponse le néant. Bonne chance à nous oserais-je dire.

 

 

Marc Guérin, nouvel auteur, La Malbaie, Québec.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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