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Scions
RV PaRay
Roman d’épouvante,
Deuxième édition,
Fondation littéraire Fleur
de Lys,
Laval, 2010, 526 pages.
(Première édition 2009)
ISBN 978-2-89612-314-8
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Scions, roman
d’épouvante, RV PaRay,
Fondation littéraire Fleur de Lys
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PRÉSENTATION
Scions, roman d’épouvante, RV
PaRay,
Fondation littéraire Fleur de Lys
Scions raconte l’histoire d’une
poignée d’adolescents et d’adultes résidant
dans un petit village de la Beauce, situé
aux abords d’un lac à quelques dizaines de
minutes de la ville de Québec.
Saint-Stéphane est le théâtre où montent en
scène Christian, un étudiant de 5e
secondaire à la recherche d’une vie
dépassant la morne existence, et Coyote, un
homme mystérieux sans connaissance de son
passé, hanté d’un songe unique.
Alors qu’une vague de crimes fait elle aussi
son apparition, les deux nouveaux arrivés
s’intègreront à la communauté étudiante, et
croiseront le chemin de Daniel, un garçon
chargé prématurément d’une importante
responsabilité, et de son meilleur ami
Jérémie, pris dans les difficiles tourments
de ses premiers amours. Au milieu des
meurtres qui se poursuivront, on fera aussi
la connaissance d’Haya, jeune fille
particulièrement intéressée à ces crimes, et
de Michèle, qui secrètement veut prendre
vengeance sur ceux ou celles qui lui ont
enlevé sa meilleure amie.
Dans le tourbillon de leurs adolescences,
ainsi que par les yeux et la vie du
meurtrier, unions et confrontations
prendront place jusqu’à l’inévitable
conclusion.
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EXTRAIT
Scions, roman d’épouvante, RV PaRay,
Fondation littéraire Fleur de Lys
École
1
Ici Là-bas.
En retrait sur l’autoroute, les automobiles
qui pourtant le frôlaient le dépassaient à
grande allure sans même le voir. La plupart
des occupants de ces machines, eussent-ils
été aptes et attentifs à le remarquer,
n’auraient aperçu que la coquille d’un homme
animal dont le passé avait l’air douteux ou
lourd. Son pas désabusé, sa mine triste et
son allure délabrée semblaient témoin d’un
total abandon face à l’espoir, à la vie.
Sous le chaud soleil de ce début de
printemps, il semblait un oublié de
l’automne n’ayant pas disparu pendant le dur
mais bref hiver 1993 qui se terminait déjà
en ce début d’avril. Les feuilles mortes,
les papiers oubliés, les animaux morts de
l’automne précédent avaient disparu, mais
lui roulait toujours sa bosse, accumulait
toujours sa crasse. Les rares personnes qui
le remarquaient préféraient sans doute
l’oublier ou l’ignorer, par dédain ou
méfiance. Son jeans sale, sa chemise
déchirée, sa barbe de plusieurs semaines
étaient autant d’éléments pouvant facilement
servir de prétexte au supposé bon samaritain
se cherchant une excuse afin de ne pas avoir
à lui offrir son aide. Pour les autres,
habitués à ne jamais arrêter, il faisait
parti du paysage, tel un cactus au désert,
un mur de ciment dans une grande ville de
béton ou une branche flottant dans le
tumulte des flots d’une inondation.
Bien sûr, il ne pouvait aller qu’au rythme à
lequel ses jambes fatiguées pouvaient le
mener. Depuis il ne savait plus combien de
jours, il marchait, sans but réel ou
tangible pour lui, un nomade errant sans
terre d’accueil. Ni la destination ni le
voyage lui importait, car pour celui qui a
tout oublié ou perdu de son passé, un but ou
une direction, un repère quelconque était
nécessaire. Ici Là-bas : c’était l’unique
pensée, le seul indice qu’il avait et
savait, qui peuplait ses rêves et hantait
ses cauchemars. L’état de conscience semi
comateux avec laquelle il traversait les
journées lui donnait une allure de zombi à
la recherche d’une bonne dose de poison qui
saurait en finir avec lui ou lui insuffler
nouvelle vie. Marchant sur le bas côté de la
route, tantôt sous le chaud soleil de l’été
qui poussait, tantôt sous la neige tardive
d’un printemps nostalgique, la terre qu’il
foulait n’avait plus d’odeur et plus de
texture. Loin derrière lui l’intérêt à
ouvrir l’un de ses sens aux choses qui
l’entouraient. En attente d’un signe
quelconque, il avançait dans l’espoir, si
minime et inconscient soit-il, qu’il ne
ferait pas de même jusqu’à sa mort qui
arriverait comme rédemption si telle était
sa destinée.
Il ne pouvait pas compter sur sa propre
personne pour lui indiquer son chemin, ne
comptant comme propriété que le linge sale
qu’il portait, les bottines qui foulaient
son chemin, son sac à dos délavé par les
intempéries, son sac de couchage approprié
pour les nuits les plus froides, et une
poignée de dollars en monnaie qu’il
accumulait ça et là au fil du chemin.
Abandonné par le monde, il ne cherchait plus
depuis longtemps qui il était, où il devait
aller et qu’est-ce qu’il devait y faire ;
l’instant présent n’était que la suite du
dernier et le précédent du prochain. Où
allait dormir ce soir ? Qu’allait-il manger
demain ? Des questions se répondant une fois
le moment venu sont des interrogations
inutiles.
L’autoroute devant lui s’étendait en
parfaite ligne droite, et juste sous le
coucher du soleil, là-bas à l’horizon,
trônait un lointain viaduc, monolithique
témoin d’une civilisation lointaine à ses
yeux. Au milieu de cette nature renaissante,
d’une sèche et cruelle beauté, il ne pouvait
qu’avancer, le temps que son karma le fasse
revenir à une vie où il serait davantage
qu’un spectateur impuissant, là où son
destin l’attendait. La vie de solitaire
qu’il menait lassement devrait, pensait-il,
tôt ou tard reprendre un sens de plus que la
seule motivation qu’il éprouvait pour
l’instant : Ici Là-bas.
Deux milles malheureux et lourds pas plus
loin, la lente usure de son esprit et de ses
jambes provoquée par son interminable marche
eut raison de sa volonté pour ce soir. Ayant
souvent utilisé cette rigide structure comme
abri, son toit pour ce soir serait le viaduc
de Saint-Réal, un village comme tant
d’autres rencontrés depuis le début de son
périple. Il quitta donc la poussière du
bas-côté qui ne collait pas à ses chaussures
mais qui ternissait ses vêtements. Après
avoir gravi une partie du viaduc et rejoint
des pigeons qui y avaient élus domicile, il
prépara sa couche, son vieux sac de couchage
qui fort heureusement, avait toujours ses
qualités en matière d’isolation contre les
froideurs des nuits où il ne pouvait trouver
meilleur refuge.
Là, sous le passage des voitures qui
n’affectaient plus son sommeil depuis
longtemps par habitude, il s’étendît,
fermant les yeux sur une autre journée vide,
dans l’attente d’un jour nouveau. Sous cet
amas de matière inerte et sale, il ferma
l’oeil, seul au monde, à quelques mètres du
trafic humain qui lui servait de berceuse
vespérale une fois de plus. Sa conscience,
abasourdie par l’intensité du vacuum de
pensée dans lequel il baignait depuis
plusieurs moments, se donna un peu de répit.
Errant pendant la journée qu’en périphérie
du monde réel, le sommeil pour lui venait
vite.
2
Dix heures et quarante-six. En retrait, dans
l’ombre tapis, à l’affût. La première fois,
tout s’était passé si vite. Mais cette
fois-ci, la bénéfique surprise de ce
somptueux accident cèderait place à la
curiosité. Il devait savoir, pour devenir
plus fort, plus rapide ; une possibilité de
plus s’ajouterait ainsi à ses armes. La
victime ? N’importe quel sujet fera
l’affaire.
Fatigué des tergiversations de ses
compatriotes, Thomas Mada avait préféré
s’éclipser en douce, faute de justification
suffisante à leurs yeux. Ce genre
d’événement n’était vraiment pas sa tasse de
thé favorite ; en résumé, pour lui, la fête
sociale rimait avec l’ennui. Seul le fait de
lui dire candidement « Allez viens tu vas
aimer » démontrait à quel point il ne le
connaissait pas vraiment. Dès son arrivée,
son but était son départ. Profitant d’un
instant de nonchalance si commun à ce genre
d’événement, il se précipita vers la porte,
sans même regarder derrière lui. Une fois à
l’extérieur, la tension se dispersa dans la
nuit froide ; plus de poignées de mains
hypocrites, plus de rires polis à faire,
enfin il pouvait retourner à sa vraie
personne. Pas qu’il n’en voulait tant que ça
à tous ces pseudo amis, mais il n’avait
jamais été un partisan du port du masque en
public ; feindre la joie et le plaisir pour
améliorer l’atmosphère lui semblait
hypocrite, spécialement lorsqu’il croyait
détecter ce masque chez la plupart des gens
qui l’entouraient dans ce genre d’événement
mondain. La nuit fraîche et vivifiante qui
l’entourait maintenant ne cherchait pas à le
comprendre, à l’analyser et à communiquer
avec lui ; la solitude pour lui était aussi
la quiétude.
Après avoir passé devant la dizaine de
commerces que formait cette rue beaucoup
trop achalandée à son goût, il se fondit
dans un parc sombre pour atteindre sa
voiture à quelques centaines de mètres de
là. Comme à l’habitude, il se préparait déjà
pour ouvrir sa voiture bien à l’avance, afin
de ne pas perdre trop de temps ; il avait
déjà ses clés à la main. Ses yeux ne
s’étaient pas encore habitué à la rapide
transition entre la rue enjouée et ce parc
endormi ; il avançait donc sans trop voir
qu’est-ce qu’il l’attendait. N’étant pas du
genre peureux dans des lieux aussi sombres
et sinistres qu’un parc éloigné par un
frisquet soir couvert sans astres ni
satellite, il sursauta quand soudainement
son pied fut transit de surprise.
Il avait décidé de se fier sur son instinct
et pour le moment tout semblait s’emboîter.
Le lieu lui semblait parfait, à la fois si
loin d’un public qui ne pourrait l’entendre
et si proche d’une foule où Il pourrait se
fondre. Le temps l’était tout aussi, car la
froideur relative des nuits printanières
exacerberait ses sens. Quelques minutes à
peine après son arrivée, le sujet pour ce
soir s’amenait nonchalamment vers son ultime
destin, insouciant. Tout comme ce qu’Il
l’avait attiré à cette nouvelle étude, pour
ce soir, le simple stratagème de la surprise
devrait suffisamment tenir office de
déclencheur.
Il venait de traverser le petit pont au
milieu du parc et de mettre le pied dans une
flaque d’eau glacée qui n’avait pas semblée
y être deux secondes auparavant quand il
sentît un assaillant le plaquer contre le
sol. Bien qu’habitué aux jeux physiques,
c’est son esprit qui fût d’abord pris de
panique, car il savait bien qu’être assailli
à cette heure à cet endroit ne pouvait guère
lui apporter du bon. Regagnant lentement
contrôle de ses sens, il ne pouvait que
constater la fâcheuse position dans laquelle
il se trouvait. Son assaillant, duquel il ne
pouvait voir le visage dissimulé par
l’obscurité qui les entourait, était déjà
fermement assis sur sa poitrine, et avait
pris soin d’immobiliser ses bras chaque côté
de son corps à l’aide de ses jambes.
Restreint de ce sorte, il tenta de crier
mais en vain, car l’homme tout de noir vêtu
qui dorénavant le maîtrisait lui avait
plaqué une main contre la bouche.
« Vous allez bien m’écouter. Sachez tout
d’abord que vos chances de survie se
comptent au singulier, en ce qui vous
concerne » entendit-il de la bouche de son
assaillant qui maintenant lui pointait un
revolver en pleine figure.
« Maintenant, je vais vous poser quelques
questions mais vous ne devrez en aucun cas
tenter d’alarmer quelconque passant.
M’avez-vous bien compris ? » continua-t-il,
toujours avec la même voie posée et polie.
De la tête, il fit signe que oui, et la main
qui lui recouvrait la bouche se retira. « Si
je vous dit qu’il ne vous resterait que
quelques secondes à vivre, que feriez-vous ?
»
Immobilisé de la sorte, et interrogé par une
si cruelle question, il était bien difficile
de réfléchir. Or le temps qu’il prenait pour
répondre à la question ne semblait pas
importuner l’homme en noir. Analysant ses
opportunités, il arriva à la conclusion
qu’il n’avait pas beaucoup de solution ; il
tenta ainsi de se débattre en espérant
pouvoir libérer un membre, et commença à
crier à l’aide. L’effort fût malheureusement
de courte durée, car en l’espace d’un éclair
la même main lui couvrit la bouche et son
ennemi se raidît pour éviter quelconque
manœuvre d’échappement. « À mon
interrogation vous ne pouvez me prodiguer
autre réponse ? Sachez monsieur que j’en
suis bien désappointé pour vous. Merci. »
Tranquillement et posément, tout en gardant
son regard directement dans celui de sa
victime, l’homme sorti un couteau donc la
froide lame reflétait quelques lointaines
lumières d’établissements de la dernière rue
qu’il n’aurait dû quitter. Il l’avança tout
aussi soigneusement vers sa gorge, il pressa
doucement la pointe effilée sur la pomme
d’Adam. Thomas sentît alors son propre sang
s’échapper, et la panique qui l’avait transi
depuis quelques moments fit alors place à la
résignation du spectacle de sa propre mort
imminente. Chaudement et suavement, sa vie
s’échappait fatalement, dans son col,
éclaboussant sa figure et son assaillant.
Dans le brouillard de douleur physique qui
suivit, il sentît la lame qui s’enfonçait
profondément dans son cou pour se rendre
jusqu’à sa carotide gauche. Le silence
suivi.
Heureux des progrès qu’il avait fait pour ce
soir, Il retira son par-dessus souillé de
cruor qui pourrait servir de preuve en
humant le nouveau sourire qu’Il avait tracé
dans la chair de son professeur du soir. Le
savoir, pensait-Il en se dirigeant vers la
rue achalandée où il disparaîtra, devait
passer par un maximum de sens possible.
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BIOGRAPHIE
RV PaRay
Natif du village de Saint-Joseph au cœur de la
Beauce, dès l’adolescence l’imagination de RV PaRay est hâtivement transformée
par les œuvres de Jules Vernes et de Stephen King. Une dizaine d’années plus
tard, après les Ernest Hemingway, Robert McCammon, Neil Gaiman, et Kobo Abe, il
découvre et se spécialise dans les cinémas coréen et japonais, qui par leurs
styles hors normes, sont assurément d’un profond impact sur sa prose.
Ce premier roman représente le métissage de l’esprit de village de sa région et
de ses cultures d’adoption. C’est aussi la réalisation de l’un des plus ardents
souhaits de l’auteur : donner aux étudiants adolescents du Québec la chance de
trouver un auteur de leur langue apte à les divertir comme les populaires
romanciers américains.
De jour, RV est un gestionnaire informaticien travaillant dans le domaine des
appels d’urgence. De nuit...
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