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NOUVEAUTÉ

La poudre aux yeux

Roman policier

Série Jacques Audet - Tome 2

Raymond LeBlanc

Fondation littéraire Fleur de Lys

Lévis, Québec, 2017, 554 pages

ISBN 978-2-89612-545-6

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PRÉSENTATION

La poudre aux yeux, c’est l’arme dont le magicien ne peut se passer.

La poudre aux yeux, c’est aussi le résultat du fard mal appliqué.

Dans un contexte où il est lancé sans grande préparation dans le commerce à grande échelle de la cocaïne, Jacques Audet doit imaginer des tours de passe-passe dont certains pourraient tout autant épater son auditoire que faire venir des larmes aux yeux du prétendu prestidigitateur. Alors que son objectif de départ se résumait à un exercice de changement d’identité, le chemin risque d’être long et parsemé d’embûches qui va de la Bolivie jusqu’au Québec.

EXTRAIT

CHAPITRE 57

Mais Jesus ne s’en allait nulle part.

Il avait passé la nuit assis dans sa chaise avec ses biscuits secs qu’il avait à peine touchés et sa caisse de bière qu’il avait fini par boire au complet. Josiane l’avait temporairement sorti de sa torpeur plus tôt le matin en hurlant qu’elle avait besoin d’eau et qu’elle ne ferait pas sa toilette avec une bouteille d’eau gazeuse, mais il n’avait réussi qu’à grogner qu’il n’y avait pas d’eau. Il s’était immédiatement rendormi et il n’était vraiment revenu à lui que vers midi.

Sa « nuit » n’avait cependant pas porté conseil et il n’avait toujours aucune idée de ce qu’il devait faire comme suite logique à son coup d’éclat. Il savait bien que le fait d’avoir enlevé Josiane avait dû occasionner beaucoup d’angoisse chez Jack O’Day, mais maintenant, quoi ? Il n’allait pas la tuer; l’idée même de la mort l’épouvantait, mais quand même moins que celle des revenants qui ne cesseraient jamais de le torturer pour se venger. Ceux-là, on ne pouvait absolument rien contre eux.

Il avait donc Josiane sur les bras jusqu’à la conclusion de cette action, mais elle allait toujours constituer un immense embarras. Par contre, elle représentait la clé de son salut, il en était bien conscient. Il fallait donc trouver une façon de se servir d’elle dans cette optique.

Demander une rançon ! C’est ce que les ravisseurs faisaient. Comment n’y avait-il pas pensé avant ? À mesure que l’idée se frayait un chemin dans son esprit encore partiellement sous les effets de l’alcool, Jesus la trouvait meilleure. Il allait demander cinq millions, non, non, dix millions de bolivianos pour la libération de Josiane. Jack était riche; Jack était follement amoureux; Jack paierait surement. Mais Jesus avait à peine eu le temps de commencer à imaginer comment il ferait pour toucher la rançon sans danger qu’il aperçut un VUS qui avait pris la route de son chalet.

Ce chemin, qui grimpait constamment dans la montagne depuis la grande route, avait la forme générale d’un hameçon où le chalet aurait été posé sur la pointe. Il n’y passait jamais personne, car il s’agissait d’un Callejon sin salida, comme il l’avait lui-même affiché à l’entrée. Pourtant, quelqu’un s’était engagé dans ce cul-de-sac. Ça ne pouvait être que Jack O’Day. Personne d’autre, pas même sa femme, n’aurait pu imaginer sa présence à cet endroit à ce moment précis. Jesus ne voyait pas bien comment Jack avait su où il était, mais il fallait réagir; son plan de demande de rançon n’était pas prêt.

En se levant, il renversa la chaise qui obstruait l’entrée du chalet et il s’y engouffra tout en ordonnant à Josiane de s’étendre sur le lit. Il dégaina son révolver et il se mit en position de tir face à la porte.

Il entendit le véhicule qui approchait lentement du chalet sur le chemin inégal qui débouchait sur deux espaces étroits, un de chaque côté de la petite bâtisse, pouvant permettre à des voitures de s’y garer. Il entendit des bruits de voix indistincts et il sut dès lors que Jack n’était pas venu seul. Mais Jesus avait atteint son point de non-retour : il ne se rendrait jamais vivant à la police.

Il se rendit alors compte que s’il était attaqué par plusieurs personnes à la fois, il avait besoin de protection. Il courut jusqu’au lit et en attrapant Josiane par le col de sa veste, il la traîna sans ménagement jusqu’au centre de la pièce. Il la tourna face à la porte et il prit ensuite place derrière elle. Voilà qui allait surement calmer l’ardeur des assauts de ses agresseurs et lui permettre de voir un peu mieux venir.

Avant d’arriver jusqu’au chalet, Jack et Juan avaient pensé s’arrêter au point de ravitaillement où Josiane avait vraisemblablement fait le plein la veille. Le propriétaire se souvenait très bien d’elle, les grandes blondes n’abondant pas dans ce coin du pays. Il raconta qu’elle avait fait le plein puis qu’un homme plutôt petit et l’air mauvais était entré avec elle pour lui faire acheter les quelques petites choses dont il disposait comme provisions et de la bière. Ils avaient presque pris tout son stock.

Jack sut alors que ses craintes antérieures n’étaient pas fondées et qu’il trouverait Jesus à son chalet. Juan avait pris le volant pour cette courte portion du trajet parce qu’il connaissait bien le chemin et parce que Jack voulait être libre de ses mouvements en cas de besoins inattendus. Ce fut pourtant Juan qui aperçut Jesus.

— Regarde, il est là sur son perron.

— Où, là ?

— En haut, sur la pointe.

— Je ne le vois pas.

— Mais lui, il vient de nous voir. Il s’est levé tout d’un coup et il vient de rentrer dans le chalet à toute vitesse. On n’est pas des visiteurs bienvenus.

— Je ne le vois toujours pas.

— Tu regardes trop loin. C’est là sur le bout de la pointe juste à droite. On est en train de passer à côté.

— Ah oui. Je viens de voir le chalet. On y arrive comment ?

— On arrive par l’arrière, mais il ne va pas nous voir : il n’y a pas de fenêtres. Il va falloir qu’on soit rendus sur la plateforme de bois qu’il a faite devant la porte avant qu’il nous voie.

— Très bien. Alors approchons-nous lentement. Il nous a déjà vus : ça ne fait rien s’il nous entend. En arrivant, tu vas tourner la Jeep pour que nous soyons prêts à partir rapidement au besoin. Ça va prendre un peu de temps, ça va faire des bruits qu’il ne comprendra peut-être pas, ça va faire augmenter son stress.

En arrivant, Jack aperçut la Grand Cherokee garée dans l’espace à la droite du chalet. Il y avait l’espace équivalent sur la gauche, mais ils décidèrent de ne pas s’en servir et de rester plutôt sur le chemin proprement dit. Juan plaça lentement son véhicule en position comme le lui avait demandé Jack.

— Et maintenant ?

— Penses-tu que je pourrais voir la partie avant du chalet en m’approchant par l’espace à gauche ?

— Tu peux te rendre jusqu’à la galerie, mais fais attention de ne pas aller trop loin : c’est le précipice au bout.

Jack avait fait attention. Il avait pu voir l’espace au complet, la caisse de bière, la chaise renversée et ce bout de palissade auquel il faisait presque face. Le plan général de Jack était de tenter de déstabiliser Jesus et de lui faire faire des erreurs en tablant sur ses phobies hystériques.

En apprenant de Juan que le chalet ne comportait pas de fenêtres, la première mouture du plan avait été de se glisser sur la galerie avec son mini projecteur et de demander à Juan de venir parler à Jesus en se tenant éloigné de la porte. Jack essaierait alors de projeter le visage de John sur celui de Juan en espérant confusément que le résultat serait concluant au point de faire peur à Jesus. Jack reconnaissait qu’il n’avait aucune idée du résultat qu’il obtiendrait avec cette projection et l’audition de la voix rauque qui l’accompagnait, mais il savait bien qu’au mieux, celui-ci risquait d’être mitigé.

La découverte du muret avait tout changé. Le soleil était encore haut, mais il avait un peu dépassé la petite palissade qui projetait maintenant de l’ombre. Jack pensait avoir découvert une sorte d’écran pour sa projection, un écran qui permettrait à coup sûr de faire voir un diaphane visage de John aussi longtemps qu’il le voudrait. Il revint jusqu’à leur véhicule et il mit au point les derniers détails de leur approche avec Juan.

Celui-ci allait se présenter sur la galerie dans cinq minutes et il allait tenter de convaincre Jesus de laisser sortir son otage. Ce dernier allait surement demander quelque chose en échange et Juan allait accepter toutes les conditions imposées au nom de Jack. Il allait se proposer comme intermédiaire puisque Jack n’était pas là. Mais Jack voudrait savoir si lui, Juan, avait vu Josiane bien en vie et il insisterait pour la voir. Si Jesus demandait s’il était seul, Juan répondrait non; sa femme avait insisté pour que son frère vienne avec lui. Il s’agissait surement de l’approche la moins menaçante possible et tout serait pour le mieux si elle fonctionnait. Cinq minutes.

Jack saisit alors sa petite trousse de voyage et repartit vers la galerie par le même chemin. Il sortit son mini projecteur de son sac et il le posa sur la plateforme. Il l’orienta vers le muret puis, après l’avoir mis en marche, il projeta le point de mire rouge au centre de son écran improvisé. Le point était bien visible et Jack fut alors convaincu que le visage le serait aussi. Il dégaina alors son révolver qu’il déposa à côté du projecteur. Il était prêt.

Juan avait pris conscience entretemps que si Jesus avait perdu les pédales, c’était lui et non pas Jack qui serait à risque. Il avait alors perdu un peu de temps avant de se décider, mais l’idée de devenir le sauveur de Josiane avait finalement primé. Il s’était avancé en se laissant traîner les pieds pour avertir de son arrivée.

— Jesus, c’est moi, Juan.

— Va-t’en, maudit traître !

— Je ne suis pas un maudit traître. Je n’ai même pas dit à Jack où tu étais.

— Ah non ? Tu me prends vraiment pour un imbécile. Je vous ai entendus tout à l’heure.

— Ce n’est pas Jack qui est avec moi, c’est le frère de ta femme. Elle voulait venir, mais elle a accepté que son frère vienne à sa place.

— Parce que tu lui as dit ce qui s’était passé !

— Je voulais t’aider. J’ai pensé que tu étais peut-être revenu à la maison et je suis passé pour te voir. Tu n’étais pas là, mais ta femme a pensé que tu pourrais être ici. C’est tout.

— Une autre qui me veut du bien !

— Je t’assure que oui. Elle m’a demandé de te le dire.

— Vous pouvez tous aller chez le diable. Je ne bouge pas d’ici et je ne laisse pas partir la femme avant que Jack O’Day ait payé dix millions de bolivianos et qu’il m’ait laissé partir tranquille.

— OK. C’est une bonne idée que tu viens d’avoir et ça me semble faisable. Je sais combien Jack tient à sa femme, même si ce n’est pas lui qui a eu le courage de venir jusqu’ici. Veux-tu que je serve d’intermédiaire ?

— Tu n’auras pas un seul de mes bolivianos, je t’avertis.

— Ce n’est pas grave. Je ne fais pas cela pour ça. Une fois que je vais avoir l’argent, où est-ce que je devrais te le remettre ?

— Ici.

— Mais comment vas-tu partir d’ici ? Il n’y a qu’une route.

— C’est vrai, mais on voit à dix kilomètres des deux côtés. Si je vois quelqu’un, ça ne sera pas drôle pour la madame.

— Parlant de la madame, Jack va surement me demander si je l’ai vue et si elle est en bonne santé.

— Tu n’entres pas ici ! Attends une seconde, avait ajouté Jesus en poussant Josiane vers la porte. Je vais te la montrer.

— Laisse-la sortir, Jesus. Je vais m’en occuper jusqu’à ce que tes bolivianos arrivent. Je ne lui ferai pas de mal.

— Oh ! Je sais que tu t’en occuperais, mais il n’en est pas question. Je l’ai, je la garde. Tu me prends vraiment pour un débile.

Le niveau de stress immense dans la voix de Jesus et son plan de fuite vraiment naïf – il y avait une circulation assez constante sur la grande route : il ne saurait jamais quand partir – avaient convaincu Jack que Josiane était en grand danger. Quand il crut que Jesus s’était suffisamment approché de la porte, Jack mit le projecteur en marche. L’image était juste assez floue pour qu’on puisse penser qu’il s’agissait de celle d’un fantôme revenu d’outre-tombe et la voix était à l’avenant.

Quand Jesus aperçut soudainement le visage de John, il poussa un cri de rage et il tira un premier coup de révolver. Il repoussa ensuite brutalement Josiane contre le mur où elle s’affala inerte. Jesus se lança alors hors du chalet et il courut, enragé, vers la frêle palissade en vidant son chargeur sur elle et en criant : « Meurs ! Meurs ! Meurs ! » Il frappa le muret de plein fouet comme si c’était lui qui était la cause de tous ses effrois. Son élan violent emporta murets et banc avec lui dans le vide au son d’un dernier « Meurs ! » beaucoup plus prolongé et décroissant. Puis ce fut le profond silence un peu irréel qui suit toujours les violentes commotions jusqu’à ce que la routine reprenne ses droits.

Quand Jesus était passé près de lui sans même plus sembler voir qu’il était là, Juan avait tenté de le retenir en l’agrippant par le bras droit, mais Jesus était trop fort et il avait traîné son ami vers le vide avant que ce dernier le lâche au tout dernier instant. Quand il s’était relevé, la tête déjà au-delà de la plateforme, Juan avait constaté qu’il avait arraché le révolver des mains de Jesus et qu’il l’avait sous lui. Il l’avait ramassé, il l’avait examiné distraitement pendant un instant comme s’il ne le voyait pas vraiment puis, probablement faute de savoir quoi en faire, il l’avait glissé dans la ceinture où il portait toujours ses couteaux.

Jack avait éteint puis il avait fait disparaître son projecteur dans la trousse. Il avait ensuite plongé sur la galerie pour se précipiter dans le chalet. Josiane gisait toujours inerte au pied du mur où Jesus l’avait projetée. Jack la prit doucement dans ses bras et il la porta jusqu’au lit en disant tendrement son nom. Elle rouvrit finalement les yeux et après un bref examen, les deux constatèrent que c’était le choc contre le mur qui l’avait terrassée, non le premier coup de révolver.

Josiane se mit alors à sangloter sans pouvoir, ni probablement vouloir se contrôler. Une trentaine d’heures d’extrême tension s’échappaient de son corps à travers ses sanglots et cela lui faisait le plus grand bien. Jack avait bien compris et il ne fit rien pour tenter d’endiguer ce flot. Puis, longtemps plus tard, un calme relatif prit la place de la terreur : c’était fini et Jack avait de nouveau été à la hauteur. Elle lui devrait toujours tout. Quel homme !

Juan avait pu observer cette évolution des choses et comprendre qu’il n’aurait jamais sa place auprès de Josiane. Mais curieusement, cela l’avait laissé presque indifférent, un peu comme s’il l’avait toujours su. Ce qui le tracassait au plus haut point, cependant, c’était ce qu’il voyait comme le suicide de Jesus. Il s’en était ouvert à Jack un peu plus tard.

— Qu’est-ce qui lui a pris de sauter comme ça ? On aurait dit qu’il était possédé.

— C’était très curieux en effet, répliqua Jack qui n’avait nullement l’intention de détromper Juan. Ça aurait pu être beaucoup trop dangereux.

— Et s’il avait décidé de sauter, pourquoi passer à travers les deux murs alors qu’il n’y avait rien dans son chemin juste à côté ?

— Les hommes ont parfois des réactions bizarres quand ils se voient face à de grandes tragédies.

— Tu as bien raison. Moi-même, pendant que ça se produisait, j’ai cru entendre une voix lugubre qui répétait « Où est la tête, Jesus? Où est la tête ? » C’était peut-être dans sa tête, mais je pouvais l’entendre. Penses-tu que ça aurait pu arriver, une chose comme ça ?

— Je ne sais pas. Il y a bien des choses sur la terre que nous ne comprenons pas encore. C’était peut-être une de celles-là. Mais peut-être aussi qu’il t’avait enfin reconnu et qu’il a choisi de sauter plutôt que de te tuer une deuxième fois. Je ne sais vraiment pas.

— Et il est venu bien près de m’amener avec lui. Il avait bien changé ces derniers temps. Maintenant, on ne saura jamais pourquoi.

— J’imagine qu’il va falloir faire venir la police pour avoir un rapport officiel.

— Tu as probablement raison. Sa femme va surement en vouloir un, en tout cas, et ce n’est pas une chose qu’on peut enterrer comme ça sans ne plus jamais en parler.

Jack allait continuer à s’occuper de Josiane pendant que Juan allait appeler la police parce qu’il savait quelles indications donner pour trouver le chalet. Et comme il connaissait un endroit à une trentaine de minutes de route où il pourrait se procurer des sandwiches et des boissons, il se mit immédiatement en route. Jack lui rappela de mettre de la bière sur sa liste s’il en trouvait. Ils avaient grand besoin de se ravitailler : la nuit risquait d’être fort longue.

AU SUJET DE L'AUTEUR

Raymond LeBlanc

Après avoir complété les exigences du Baccalauréat ès arts à l’Université de Montréal (1960), Raymond LeBlanc obtint un Baccalauréat en pédagogie et un Brevet A d’enseignement (1962). Il poursuivit alors avec succès des études de Licence ès lettres, mentions Français, Anglais et Linguistique (1965). Il passa ensuite trois ans sur le marché du travail, d’abord aux Écoles de langue de l’Université de Montréal dont il assurait la direction, puis au Bureau des langues de la Fonction publique fédérale comme spécialiste des contenus dans le matériel pédagogique en français langue seconde produit à l’intention des fonctionnaires dont le poste comportait des exigences de bilinguisme. Il partit alors poursuivre des études de doctorat en France à l’Université de Grenoble. Sous la direction du professeur René Gsell, il obtint le Diplôme d’Études approfondies (DEA) en 1969. Mais les effets des évènements de 1968 en France perdurant et l’Université de Grenoble étant occupée au printemps 1970, c’est à l’Université d’Aix-Marseille qu’il put finalement soutenir une thèse de doctorat en linguistique portant sur l’évaluation des compétences langagières des apprenants de langues secondes ou étrangères (1970). Recruté par le département de Linguistique de l’Université d’Ottawa cette même année, il fut d’abord professeur adjoint de ce département tout en assurant la direction de l’Institut des langues secondes (ILS), poste qu’il occupera pour 16 années réparties sur cinq mandats. Professeur agrégé en 1980, puis titulaire en 1987, il est maintenant à la retraite depuis 1999. Au cours de sa carrière, Raymond LeBlanc fut désigné à plusieurs reprises comme porte-parole canadien dans des organismes internationaux. Men¬tionnons, par exemple, sa participation (1992- 1998) à titre de repré¬sentant nord-américain au Comité pédagogique et de gestion de la filière LATA (Langue, Tourisme et Affaires) du programme AUPELF-UREF à l’Université Cheikh Anta Diop à Dakar, Sénégal. Au Canada, il a contribué à l’étude sur l’état de l’enseignement des langues secondes au pays. Il fut d’abord membre de la Commission Bibeau sur l’enseignement des langues dans la Fonction publique − volet didactique (1976-1977) puis, à la suite du décès prématuré de H. H. Stern en 1987, il assuma la direction de L’Étude nationale sur les programmes de français de base pour le compte du ministère Patrimoine canadien qui devait mener en 1990 à la publication d’un Rapport synthèse sous sa plume de même qu’à quatre autres ouvrages spécialisés examinant plus en profondeur les divers aspects de l’étude. Au fil des ans, il a fait paraître, seul ou en collaboration, 14 livres et rapports spécialisés, 61 articles dans des revues scientifiques au Canada, aux États-Unis, en France et en Belgique et plus de 50 titres de matériel pédagogique. Il a aussi élaboré et normalisé 11 tests de compétences langagières pour le compte de divers ministères fédéraux, de sociétés d’État et de l’Université d’Ottawa. Il a également fait plus de 150 présentations orales (conférences d’ouverture ou de clôture, communications scientifiques, ateliers) partout au Canada et dans plus de 12 pays. Avec Claude Germain, il est l’auteur d’une Introduction à la linguistique générale (6 volumes). Il a contribué à la refonte de la méthode Le Français international, deuxième version et il a assuré plus de 40 stages de formation à l’utilisation de cette méthode qui a redéfini l’enseignement de la langue seconde au pays pendant de nombreuses années. Il a aussi élaboré et normalisé 11 tests de compétences langagières pour le compte de divers ministères fédéraux, de sociétés d’État et de l’Université d’Ottawa. Il conviendrait aussi de signaler la série de vidéos Pour tout dire réalisée par l’Office national du film du Canada (ONF) au milieu des années quatre-vingt. Cette série fut conçue avec la participation de Roger Tremblay et ce sont eux qui en assurèrent également l’appareillage pédagogique. Ces productions reçurent à tour de rôle la Médaille d’or lors du International Film and Video Festival of New York − Teaching Resources (1988) et la Médaille d’or Panavision − vidéos pédagogiques) à Edmonton (1989). Parmi les autres honneurs qui lui furent conférés en cours de route, on retiendra le Prix Ghislaine-Coutu-Vaillancourt de l’Association québécoise des enseignant-e-s de français langue seconde (AQEFLS) et le Prix Robert-Roy de l’Association canadienne des professeurs de langues secondes (ACPLS). Enfin, au cours de l’année qui a suivi sa retraite, l’Université d’Ottawa lui a décerné le titre de Professeur émérite de l’Institut des langues officielles et du bilinguisme (ILOB) en reconnaissance de l’ensemble de sa contribution au domaine de la didactique des langues secondes et à la vie de son établissement. Après avoir fait paraître un recueil de sonnets intitulé Sonnets de la vie ordinaire chez Fondation Fleur de Lys, l’auteur s’est lancé dans un ensemble de romans policiers mettant en vedette Jacques Audet. Il a déjà fait paraître Bien mal acquis…, La poudre aux yeux et Détours piégés, les trois premiers volets (de quatre). Les pièges à ours conclut la série. Marié depuis 1959 à Gisèle Painchaud, ci-devant professeure titulaire à la faculté des Sciences de l’éducation et vice-rectrice aux ressources humaines à l’Université de Montréal. Il est père d’un enfant, Michel, nucléiste et directeur du département de Médecine nucléaire à l’hôpital Saint-Joseph de Trois-Rivières. Pour la petite histoire, Michel est marié à Sylvie Tremblay (médecine familiale − Drummondville) et ils ont deux filles, Valérie et Geneviève, qui sont aussi médecins tout comme le sont leurs compagnons respectifs. La maladie qui pourrait emporter Raymond LeBlanc peut aller se rhabiller (!).

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Raymond LeBlanc

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