On carburait aux rêve

Roman

Paul Angèle

 

On carburait aux rêve

Roman

Paul Angèle

Fondation littéraire Fleur de Lys

Lévis, Québec, 2016, 158 pages

ISBN 978-2-89612-514-2

Exemplaire papier : non disponible

Exemplaire numérique : 7.00$

PRÉSENTATION

Une veille de Pâques, dans les années 1970, Paul rencontre un étranger qui dit être lui-même quarante ans plus tard et être l’auteur de ce roman. Paul n’en croit pas un mot mais s’interrogera à maintes reprises par la suite.

 

«

 

— Je suis toi, quarante ans plus tard. Et je suis l’auteur de ce roman.

 

— Binquin! Comme si j’allais te crère! Pis à part de’t ça, t’as dit : « Je suis toi… » Icitte on aurait dit : « Chus toé ». Ça fait que tu peux pas être moé. Tu dois venir de Québec ou de Montréal.

 

— De Montréal. Tu vas perdre ton patois quand tu vas partir en ville, Paul. Tu verras…

 

— Viens pas me dire que je vas aller vivre à Montréal!

 

— Effectivement.

 

— Jamais! Pis que c’est que tu veux dire par « Je suis l’auteur de ce roman»? Chus quand même pas dans un livre, batinse?

 

— Oui. Vous êtes tous dans ce livre. Tout le village.

 

— T’es-tu fou toé viarge?

 

« Tous dans ce livre… Je sais pas c’est qui, ce gars-là, mais y est malade dans tête… »

 

* * *

 

Cet ouvrage est une évocation de la fin de l’adolescence de l’auteur. Bien que la plupart des lieux physiques où se déroule l’histoire existent vraiment, les personnages et les évènements, quoique inspirés de la réalité, sont – à quelques exceptions près – fictifs.

 

Ce qui n’est pas fictif, c’est l’atmosphère et le patois du village natal de l’auteur, qui évoque cette époque en disant : « Nous n’avions pas grand-chose et, souvent, nous devions inventer, imaginer, créer.

 

Rêver.

 

On carburait aux rêves. »

 

 

TABLE DES MATIÈRES

 

 

Droits d’auteur et ISBN

 

Note de l’auteur

 

* * *

 

Prologue

 

CHAPITRE 1 – MarieEau

 

CHAPITRE 2 – La Roche à Vitaline

 

CHAPITRE 3 – Ben Hur

 

CHAPITRE4 – Le BED

 

CHAPITRE 5 – Le match

 

CHAPITRE 6 – La police

 

CHAPITRE 7 – La danse

 

CHAPITRE 8 – Le ski

 

CHAPITRE 9 – Quelques mots

 

CHAPITRE 10 – Le docteur

 

CHAPITRE 11 – Su`l sens du monde

 

CHAPITRE 12 – Le sevrage

 

CHAPITRE 13 – Le même rêve

 

CHAPITRE 14 – Printemps

 

CHAPITRE 15 – Dix-huit ans

 

CHAPITRE 16 – Malade dans tête

 

CHAPITRE 17 – Notre nid

 

CHAPITRE 18 – Un an ce soir…

 

CHAPITRE 19 – Mariepaul

 

CHAPITRE 20 – On carburait aux rêves

 

Prologue

 

* * *

 

Remerciements

 

Au sujet de l’auteur

 

Du même auteur

 

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EXTRAIT

du Chapitre 1

Comment mon père m’a mis au monde

«

— Je suis toi, quarante ans plus tard. Et je suis l’auteur de ce roman.

— Binquin! Comme si j’allais te crère! Pis à part de’t ça, t’as dit : « Je suis toi… » Icitte on aurait dit : « Chus toé ». Ça fait que tu peux pas être moé. Tu dois venir de Québec ou de Montréal.

— De Montréal. Tu vas perdre ton patois quand tu vas partir en ville, Paul. Tu verras…

— Viens pas me dire que je vas aller vivre à Montréal!

— Effectivement.

— Jamais ! Pis que c’est que tu veux dire par « Je suis l’auteur de ce roman» ? Chus quand même pas dans un livre, batinse ?

— Oui. Vous êtes tous dans ce livre. Tout le village.

— T’es-tu fou toé viarge ?

»

« Tous dans ce livre… Je sais pas c’est qui, ce gars-là, mais y est malade dans tête… »

* * *

«

Je repris ma bouteille et but à nouveau. Pas de doute, ça goûtait le vin rouge.

Je pris une autre gorgée, puis ma tête commença à tourner, tout devint flou. Des mots envahirent mon esprit. Je me mis à parler :

« Il est même une légende qui veut que des manifestations fantastiques se produisent certaines nuits, la nuit de Pâques en particulier. Force m’est de vous dire, alors que je plonge dans vos yeux, que ce ne sont ni du délire ni des histoires de vieux. Vous incarnez pour moi, madame, sans aucun doute ni équivoque, ce soir-même et à notre époque, la cristallisation du merveilleux. »

Un frisson me parcouru l’échine. Tout s’estompa.

Obscurité totale.

Ma main chercha à entrer en contact avec quelque chose. Des doigts la saisirent.

Puis, une lueur se manifesta, le brouillard se dissipa. Je recouvrai la vision.

MarieEau tenait ma main. Son regard était braqué sur moi, profond comme la nuit, brillant comme les étoiles. Elle me sourit. Je baissai la tête, embarrassé, ému, puis me redressai.

Près du feu, les gars et les filles étaient toujours paralysés, bouches béantes, me dévisageant comme si j’étais un extra-terrestre.

Zabette but une lampée d’amaretto et fixa son regard sur moi.

— Tu t’es-tu entendu, Crayon?

— Oui, mais c’est comme si c’était pas moé qui avait parlé, mais c’était moé quand même. Ça doit être le bonhomme de la lune…

Sauterelle leva les yeux vers le ciel.

— Le bonhomme de la lune? demanda-t-elle.

— Ouin… lui répondit Tricot. Un histoire à dormir deboute. Crayon y m’a dit que c’est un gars qui est venu le voir hier soir dans cour d’église avant qu’y rentre se coucher.

— Binquin! fit Clochette en s’esclaffant.

Je m’insurgeai.

— Je vous jure! Chus pas fou quand même! Y dit qui est moé quarante ans plus tard pis qu’on est toute dans un livre pis que c’est lui l’auteur. À crère qui est en train d’écrire ç’t’histoire-là. Ça devait être lui qui buvait du vin rouge pis qui m’a faite dire des affaires que… Des affaires que j’aime. Mais que c’est que je dis là? Comme si je commençais à le crère…

»

* * *

«

Je fermai les yeux. Je dansai.

Puis, un goût de vin rouge me monta au gosier. J’échappai deux mots :

— Maudite marde…

MarieEau s’immobilisa.

— Ça ne va pas? me demanda-t-elle.

— MarieEau, j’ai un goût de vin dans bouche. Comme le soir de la Roche à Vitaline, quand je t’avais dit des mots que tout le monde se demandait comment que je pouvais parler comme ça… Chus sûr que c’est le gars qui dit qui est moé pis qu’on est dans son livre. Y doit être en train de boère, taboère. Ça a pas d’allure, ç’t’affaire là…

Elle prit ma tête dans ses mains.

— Parle-moi… murmura-t-elle.

Mes pas étaient incertains. Les murs tournaient. Je m’accrochai à ses hanches.

Mes lèvres s’ouvrirent.

Je parlai.

« Je…

MarieEau…

Il ne reste qu’un jour avant que tu ne repartes,

Là-bas, à Montréal…

Un jour avant que j’aie mal.

Je te dis ces mots,

J’ignore si c’est moi qui parle ou si c’est cet homme qui dit être moi quarante ans plus tard

Ces mots… Je les découvre. Je les aime.

Ils sont comme des vêtements, comme des parfums sur la peau,

que l’on respire par les oreilles.

Ces mots… Je m’y perds aussi…

Ils m’habillent et me mettent à nu à la fois, devant toi.

Ces mots, je veux apprendre à les dire sans l’intervention de ce moi que je ne suis pas encore.

Mes doigts caressent tes hanches.

Si nous sommes dans un roman, je veux imprimer, ici et maintenant, dans les molécules de mes doigts de papier, la signature de ta peau.

Je veux imprégner dans mon cerveau le bleu de ton regard.

Quand tu seras loin, j’y ferai naufrage.

J’y serai bien. »

La chanson finit.

Il y avait du brouillard.

Nous dansions toujours, comme sur une autre musique, à l’intérieur de nous.

J’entendis la voix de MarieEau, me chuchotant à l’oreille :

— Embrasse-moi.

»

 

Au sujet de l'auteur

 

Paul Angèle est né à Saint-Paul de Montmagny, petit village des Appalaches, au Québec.

Développeur de logiciels, il est passionné par l’écriture depuis l’adolescence. Il a aussi été fasciné par la peinture pendant plusieurs années : quelque 150 toiles et autant de dessins.

Paul Angèle a participé au Salon du livre de Montréal en 2013 pour sa série de romans Les apprentis détectives (Éditions CEC) et son roman Effe (Éditions Hurtubise).

 

Du même auteur

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